C�est aujourd�hui que se cl�ture la 10e �dition du Festival du film amazigh de Tizi- Ouzou. En attendant le palmar�s, retour sur ce festival qui s�est bien ancr� dans le paysage culturel et cin�matographique alg�rien. Apr�s une ouverture tr�s inspir�e avec des chanteurs aux relents nostalgiques qui ont fait vibrer la salle, � l�image de Gream Allwright qui a entonn� a capella sa chanson culte Il est temps que je m�en aille, un hymne c�l�brant l�amour, la joie et l�amiti� mais aussi la douleur de la s�paration et du temps qui file, et de la troupe polyphonique Abzim de Tadma�t, la comp�tition s�est ouverte avec l�espoir pour les concurrents de d�crocher L�olivier d�or. La premi�re journ�e a vu la projection dans la grande salle de la maison de la culture de trois films sur les douze retenus par le comit� de s�lection. Le premier fut Le message du mur qui met en sc�ne une jeune Palestienne qui ne vit que par les mots de r�sistance tagu�s sur son mur, et lorsque le mur devint blanc et enleva tout espoir � la jeune fille qui r�sistait � sa mani�re contre l�oppression isra�lienne, elle est compl�tement perdue. Le courtm�trage est sign� par Mourad Haimer (�tudiant � l�Institut de montage audiovisuel d�Alger) et Ould Hadj (cin�aste amateur). Le second film est 1,2,3 viva L�Alg�rie qui immortalise sur pellicule la liesse populaire et les moments de joie procur�s par l�historique victoire de l��quipe nationale de football contre son homologue �gyptienne, dans un match d�appui qualificatif au Mondial, disput� le 18 novembre dernier � Oum Dourman ( Soudan ) . Le troisi�me porte le titre de Tin Hinan (la reine embl�matique), un documentaire en tamahac (langue des Touaregs) de 52 mn r�alis� par le cin�aste Rabie Ben Mokhtar. Pour rappel, l�ouverture de la 10e �dition de ce festival a eu lieu dans la soir�e de lundi dernier � la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi- Ouzou en pr�sence d�officiels, d�amateurs de cin�ma et de professionnels. Le directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, Ould Ali L�Hadi, s�est f�licit� de �l�ouverture d�un festival qui constitue un �v�nement important dans l�agenda culturel alg�rien�. Le commissaire du festival, Hachemi Assad, d�clare : �Apr�s avoir �t� de tous les combats, Tizi-Ouzou est d�sormais une ville de cin�ma. Cette domiciliation du festival � Tizi-Ouzou est une reconnaissance symbolique des luttes pour la revendication amazighe port�es par cette r�gion.� Le festival est, selon lui, une chance pour les jeunes qu�il va accompagner dans leurs projets de cr�ation cin�matographique. Le wali de Tizi-Ouzou est revenu sur les efforts de l�Etat pour la promotion du secteur de la culture dans la wilaya, citant notamment la r�habilitation en cours du th��tre Kateb-Yacine ainsi que celle de la salle de cin�ma Le Mondial qui sera promue en cin�math�que. Zahia Yahi, repr�sentante personnelle de la ministre de la Culture, consid�re que la prise en charge par l�Etat du festival du cin�ma amazigh est la traduction du principe constitutionnel de l�institutionnalisation de tamazight. La surprise du festival a �t�, sans conteste, la projection du film tant attendu d�Ali Mouzaoui consacr� � la vie et � l��uvre colossale du c�l�bre �crivain alg�rien Mouloud Feraoun, l�chement assassin� par l�OAS, le 15 mars 1962 � Ben Aknoun.