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QUAND L�ALG�RIE COMPTAIT SUR ELLE-M�ME
Bouteflika : des chantiers colossaux mais� (2�me partie et fin)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 04 - 2010

Nous ne sommes pas aveugles et nous voyons et appr�cions les r�sultats acquis dans plusieurs domaines au cours des derni�res ann�es. Mais nous l�avons toujours dit : un b�timent, une autoroute, ce sont des chantiers qui s�ach�vent un jour� Une usine, c�est fait pour durer et �a produit.
Par Ma�mar Farah
Il n�est pas raisonnable de dire aujourd�hui, malgr� son co�t excessif d� � la corruption et � la rapine, que l�autoroute n�est pas utile. Je l�ai utilis�e sur les tron�ons Alger-Oran et sur certains segments ouverts � l�est du pays, je peux vous dire que c�est un plaisir et une satisfaction : entre Lakhdaria et Bordj, on met, au moins, le tiers du temps que l�on mettait sur l�ancienne route. Un effort sans pr�c�dent est �galement fait au niveau des routes nationales et d�partementales et je ne crois pas qu�il existe un autre pays d�Afrique et d�une partie de l�Europe qui a r�alis� ce que nous avons r�alis� au cours des derni�res ann�es. Le chemin de fer, parent pauvre de la politique de Boumedi�ne � question de moyens � se modernise et ouvre de nouvelles lignes, comme au temps des pionniers. Jamais, nous n�avons eu autant de grands chantiers ferroviaires depuis l�arriv�e de la colonisation et son int�r�t (tr�s� int�ress�) pour le chemin de fer. Alors que de grandes puissances parlent de r�aliser des centaines de milliers de logements, l�Alg�rie lance des programmes en� millions d�appartements ! C�est unique et cela m�rite notre reconnaissance, m�me si le rythme de r�alisation est parfois insuffisant. Il y a aussi dans de nombreuses villes des programmes de r�habilitation des vieilles cit�s construites dans le d�sordre urbanistique, avec une vision int�gr�e o� l�esth�tique et l�environnement font bon m�nage. Mais, parall�lement, on semble abandonner les vieux centres urbains coloniaux devenus des d�potoirs : routes cass�es, trottoirs d�fonc�s faits et refaits en permanence, �coulement d�eaux us�es, mauvais ramassage des ordures, etc.
Lyc�es et universit�s : un effort unique !
Effort ph�nom�nal, je peux dire unique au monde, dans la construction des �quipements p�dagogiques ; �coles, lyc�es et, surtout, universit�s d�une architecture souvent futuristes sont souvent visibles � l�entr�e des villes, grandes et petites. Mais, l� aussi, le niveau baisse d�ann�e en ann�e et l�obscurantisme s�installe progressivement dans ces antres en principe r�serv�s � la connaissance, au savoir et � la science� Jamais l�Alg�rie n�avait construit autant de barrages et tout le monde se souvient de ces pannes r�p�t�es dans la distribution de l�eau potable que nous connaissions du temps de Boumedi�ne. L�eau disparaissait parfois deux semaines, et m�me un mois ! La situation �tait la m�me partout dans le pays. Nous avons atteint d�sormais un stade comparable � celui des pays d�velopp�s et cela � peine en quelques ann�es ! Les secteurs qui tra�nent, outre la culture, sont ceux du tourisme et des TIC. Non seulement, il n�y a aucune strat�gie d�occupation de l�espace et de relance des grands h�tels baln�aires, de montagne et du tourisme saharien, mais force est de constater qu�� part les grands groupes internationaux install�s � Alger, le professionnalisme et le savoir-faire ne sont visibles que dans les rares h�tels relevant encore du secteur public. M. Temmar a brad� des unit�s prestigieuses (Les �Orient� de Annaba et Tlemcen, le �Salam� de Skikda) qui auraient d� �tre r�habilit�s par l�Etat pour valoir un prix acceptable (vendre l�Orient de Annaba pour 20 milliards anciens est un crime !) Comme on peut aussi parler de ces �investisseurs� qui n�ont rien � voir avec le tourisme et qui g�rent des quatre et cinq-�toiles comme s�ils g�raient des �hammams�. Vendre, oui, mais pourquoi ne pas faire appel � des soci�t�s sp�cialis�es et qui ont fait leurs preuves en Tunisie et au Maroc ? Dans le secteur des technologies, et malgr� toutes les promesses faites par le pr�sident, nous nous enlisons avec un seul op�rateur �tatique� On revient au monopole de l�Etat dans un secteur qui aurait d� �tre le premier lib�r�. Quand on voit le formidable succ�s de la t�l�phonie mobile, on se met � r�ver�
Rendons au travail ses lettres de noblesse !
Revenir aujourd�hui � la philosophie �conomique et sociale de Boumedi�ne, c�est assurer un d�veloppement cons�quent du pays qui aura le m�rite de mettre en branle un vaste plan de mobilisation de toutes nos ressources physiques, financi�res, humaines, dans ce qui s�apparentera � un nouveau plan �Marshall�. Nos jeunes attendent de travailler dans des installations alg�riennes pour mettre en ex�cution tout leur savoir. Ils en ont marre des promesses et des fausses solutions. L�un des plus grands �checs de Bouteflika aura �t� ces fameux magasins qui tombent en ruine aux quatre coins du pays ! Investissons notre argent dans des projets ambitieux, rendons au travail ses lettres de noblesse, arr�tons de faire du commerce la solution � tous les probl�mes des jeunes, portons un coup s�rieux au march� informel et apprenons � ceux qui refusent d�appliquer les lois du travail qu�un ouvrier n�est pas une marchandise et qu�il est prot�g� par une l�gislation en bonne et due forme ! La nouvelle industrialisation du pays sera alors la base d�une relance r�elle, palpable, qui s�appuiera essentiellement sur nos propres moyens pour r�pondre � nos propres besoins ! C�est la cl� du succ�s ! Ne cherchons pas � exporter � n�importe quel prix. Notre probl�me actuel est l�importation et comment la r�duire. Ce n�est pas quoi exporter ? Il y a encore du p�trole pour quelques ann�es : ne le gaspillons pas dans l�achat de n�importe quoi ; ce n�importe quoi qui tue nos petites industries priv�es encore en vie gr�ce � la r�sistance de nos investisseurs confront�s � de multiples pressions. Aidons-les, cr�ons de nouvelles unit�s pour que, chaque jour, la facture d�importation baisse� Nous exporterons plus tard, quand nous aurons ma�tris� tous nos circuits internes, quand les vendeurs de machines et d��quipements auront compris qu�il faut installer des usines ici. Et s�ils ne le font pas rapidement, l�argent public cr�era des centres de production de ces produits et ils se retrouveront �limin�s par euxm�mes ! L�Alg�rie offre de grandes opportunit�s d�investissement aux op�rateurs �trangers. Malheureusement, beaucoup parmi eux ne sont int�ress�s que par la vente de leurs produits ici. En l�espace d�une d�cennie, les sommes investies paraissent ridicules par rapport aux potentialit�s du pays. En dehors du p�trole, les projets �colossaux� se comptent sur les doigts d�une seule main. Encore qu�ils tra�nent souvent en raison des contraintes bureaucratiques !
1966, 1971 : quand les jeunes Alg�riens relevaient le d�fi !
Un lecteur �crivait jeudi dans l�espace �Pause-caf�, que je lui avais pr�t� pour un jour, que les pays d�velopp�s ne voulaient pas d�une puissance �conomique au sud de la M�diterran�e. Je crois qu�il a raison. Rappelons-nous les batailles livr�es du temps de Boumedi�ne lorsque nous avions nationalis� les mines en 1966. De jeunes Alg�riens avaient relev� le d�fi d�assurer la continuit� de la production et notre fer arrivait sans encombre aux ports, avant d�aller dans les hauts fourneaux en 1970 ! Rappelons-nous la bataille des hydrocarbures quand les cadres des multinationales avaient quitt� le Sahara. Des ing�nieurs et des techniciens alg�riens, fiers de d�montrer au pays et au monde qu�ils �taient capables de pomper le p�trole dans les m�mes conditions qu�auparavant, s�install�rent aux commandes ! Nos jeunes ne doivent jamais croire ceux qui leur disent que le r�gne de Boumedi�ne �tait noir : au contraire, ils doivent s�en inspirer pour retrouver du courage, de l�espoir et cet esprit de battant qui habitait leurs pr�d�cesseurs ! Pour peu que la vision soit corrig�e, que l�argent alg�rien reste en Alg�rie, que les dirigeants r�apprennent � vivre ici, que la justice sociale ne soit plus un v�u pieux, que le favoritisme, le r�gionalisme, le n�potisme et tous les nouveaux malheurs qui frappent le peuple, disparaissent ; pour peu que l�on entende davantage les cris des damn�s de la terre, que l�on r�partisse mieux les richesses nationales, que l�on r�duise l��cart impressionnant entre les plus riches et les pauvres, que l�on poursuive, � tous les niveaux, la lutte anti-corruption, que l�on lance une vaste op�ration contre le march� informel, que l�on s�ouvre au progr�s et que l�on fasse taire les r�actionnaires obscurantistes qui �taient les premiers � refuser la politique de Boumedi�ne ; pour peu que l�on lance tous ces chantiers, l�Alg�rie retrouvera son souffle. C�est un pays qui ne sait pas vivre dans les visions �triqu�es : il lui faut un grand destin. C�est un grand pays au sens de l�espace. Mais aussi de l�histoire et de l�ambition l�gitime qui est la sienne. Le destin qui l�attend sera fabuleux. T�t ou tard, les habitants de ce pays comprendront qu�ils dorment sur de l�or et qu�il suffit de r�veiller en eux l��me des pionniers, des cr�ateurs et des b�tisseurs pour que la machine s�emballe � nouveau. Boumedi�ne nous a montr� un tout petit peu de ce que nous pouvons faire quand nous nous unissons ! Qui nous indiquera o� se cache la grande partie du tr�sor ?


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