Les stations de lavage de voitures, implantées en plein tissu urbain de Tlemcen, empoisonnent quotidiennement la vie des riverains en particulier et les citoyens en général. Elles sont la source de pollution, de nuisances multiformes et de risque d'accidents pour de nombreux passants qui empruntent les chaussées de tous les risques. Les eaux résiduelles de lavage, contenant des huiles, des hydrocarbures, des détergents et autres nettoyants chimiques, transforment la chaussée en une véritable patinoire. A la cité «Les amandiers» d'El Kiffane, c'est une fillette de huit ans qui s'est vue fracturée une jambe, ce samedi matin, à cause d'un chute provoquée par une glissade sur une chaussée squattée par une station lavage. «Ce n'est pas un cas isolé, de nombreux accidents ont été enregistrés» affirment les riverains de ces stations implantées en plein tissu urbain. Pourtant cette pratique polluante est strictement interdite par la loi et la réglementation en vigueur et l'on s'interroge, du côté des citoyens, «comment ces stations de lavage ont-elles obtenues les autorisations nécessaires à leurs pratiques sachant qu'elles sont soumises au préalable à des enquêtes commodo- incommodo». Ils pointent ainsi directement «les élus locaux et leur laxisme» car, selon les riverains, «en plus des nuisances sonores et des odeurs, l'on est exposé à un environnement dégradé par divers polluants chimiques et mécaniques .Ce qui représente un risque sanitaire pour tous les habitants situés à proximité de ces stations lavages». Pour le Dr Rabah Messaoud, un spécialiste de l'environnement, «les stations de lavage représentent un double scandale écologique : scandale en terme de surconsommation d'eau et un scandale en terme de pollution de cette eau qui rejoint le plus souvent les espaces naturels, ce qui constitue une atteinte à l'environnement «et de souligner» que ces eaux résiduelles, contenant des huiles et autres agents chimiques, constituent aussi des risques d'accidents pour les piétons». Il préconise «le recours à des stations de lavage automatisées et leur obligation de traiter les eaux résiduelles». Il citera l'exemple de la commune d'Oran où plus de trente stations de lavage ont été fermées car implantées en plein centre ville. En attendant les citoyens de plusieurs quartiers de la ville de Tlemcen ont, à travers une pétition signée, saisi les autorités locales pour, affirment-ils, «mettre un terme à cette situation qui perdure et qui portent atteinte à leur quiétude et sécurité de jour comme de nuit».