En bouclant la phase aller du championnat de Ligue 1 Mobilis avec un semi-échec à domicile face au MCO (3-3), la JSK qui reste sur une mauvaise série de huit matchs sans victoire, est appelée à faire une véritable cure durant la phase retour, si elle veut sauver sa place parmi l'élite en fin de saison. Certes, les Jaune et Vert ont réussi à éviter une défaite lourde et certaine, avant-hier face aux Oranais en remontant les trois buts d'écart en l'espace d'une trentaine de minutes, et accrocher au final un nul ( 3-3) au goût d'une victoire, mais il faut admettre qu'au rythme où vont les choses, la JSK qui compte 17 points seulement se dirige droit vers le précipice, si les dirigeants et le staff technique n'apportent pas les correctifs nécessaires dans l'effectif. Un effectif qui n'arrive pas à suivre le rythme d'un championnat pourtant tout juste moyen, comme l'avait d'ailleurs si bien reconnu l'entraîneur en chef des Canaris, Azzedine Aït Djoudi, à la fin du match de vendredi face au MCO. «Il faut reconnaître que mis à part trois à quatre joueurs, le reste de mon effectif est très limité. Certes, on dispose de jeune joueurs pétris de qualité, mais ils manquent cruellement d'expérience, ce qui constitue un handicap majeur surtout lorsqu'on sait que le facteur expérience est très important dans le haut niveau», confie le technicien kabyle, au bord des larmes, lui qui n'a pas encore réussi à offrir depuis sa prise en main de l'équipe, une première victoire à un public qui n'a pas lâché les joueurs, malgré l'ampleur du score avant-hier contre les Oranais. «J'avoue que j'ai pleuré parce que j'avais une pensée à ce merveilleux public de la JSK qui n'a pas cessé d'encourager les joueurs alors que nous étions menés par trois buts à zéro. Je me disais au fond de moi, que c'est une honte de laisser le public quitter le stade avec une défaite humiliante à domicile. Dieu merci ! mes joueurs ont réussi à remonter le score et éviter ainsi une fin de match humiliante», avoue Aït Djoudi, qui tout en reconnaissant la nécessité voire l'urgence de renforcer l'effectif avec trois nouveaux joueurs lors de ce mercato hivernal, n'a toutefois pas caché son appréhension quant aux difficultés de trouver l'oiseau rare en cette période de la saison. «Bien sûr que l'idéal est de renforcer l'équipe avec un joueur dans chaque compartiment, à savoir un défenseur axial, un meneur de jeu et un attaquant de pointe, mais il faut admettre que les bons joueurs sont difficile à trouver en cette période car moi je suis contre le recrutement d'un élément qui est en litige avec son club sur le plan financier ou quelqu'un qui ne joue pas. Si c'est pour ce genre de joueurs, je dirai tout simplement non !» affirme Aït Djoudi, qui n'a pas voulu trop parler de la présence surprise, d'avant-hier, au stade de Tizi Ouzou de l'ex-international Karim Matmour, même s'il a fini par avouer que l'expérience d'un joueur de sa trempe ne se refuse pas . «Matmour est l'ami du fils de Madjene (président de la JSK NDLR) et comme il était de passage en Algérie, il a été invité à suivre le match. Nous n'avons pas négocié avec lui, mais il est le bienvenu à la JSK. C'est un international qui a déjà fait ses preuves. Il n'est plus à présenter», lance le technicien de la JSK, qui a fixé la date de la reprise des entraînements le 20 décembre prochain avec la programmation d'un stage bloqué pour meubler la trêve hivernale qu'observe le championnat jusqu'au 4 janvier 2018.