En s'inclinant avant-hier à domicile (1-2) face au leader constantinois, la JSK a montré encore une fois ses limites dans ce championnat de Ligue I Mobilis, elle qui enchaîne à l'occasion son cinquième match de suite sans victoire. C'est dire que malgré les changements opérés au niveau de la direction et du staff technique, les Jaune et Vert n'arrivent toujours pas à emballer leurs supporters, qui commencent à redouter le scénario catastrophe des trois dernières saisons où les Kabyles, n'ont pu assurer leur maintien qu'à l'issue de la saison. Pourtant, au vu de leur belle prestation avant-hier durant les quarante-cinq premières minutes, avec à la clé une réalisation signée Sadou (25′) d'une jolie tête, suite à un corner de Benaldjia, les milliers de supporters Jaune et Vert venus nombreux donner de la voix à leur équipe, croyaient voir enfin la JSK s'offrir une victoire tant attendue avec l'art et la manière et face au leader du championnat de surcroît. Combatifs à souhait, supérieurs dans la majorité des duels et surtout créateurs d'une multitude d'occasions offensives, les camarades de l'excellent Boukhenchouche n'ont pas su concrétiser leur domination durant cette première mi-temps où les joueurs du CSC n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes comme l'avait d'ailleurs si bien reconnu leur coach Abdelkader Amrani. Mais ce dernier qui avait certainement de meilleurs atouts que son confrère Aït Djoudi, sur le plan effectif, a réussi à renverser la tendance au bout de la deuxième mi-temps, en inscrivant deux buts par l'intermédiaire du meilleur baroudeur du championnat Abid (65′ et 86′), non sans dominer des pieds de la tête une équipe de la JSK, complètement méconnaissable tout au long de la deuxième partie du match. En reculant d'un cran et en multipliant surtout des erreurs défensives à l'image de la charnière centrale Sadou-Abdat, qui n'avait pas réussi à marquer comme il se doit le double buteur Abid, les joueurs de la JSK qui avaient pourtant plusieurs opportunités de tuer le match en première mi-temps, ont fini par jeter les armes et laisser ainsi le terrain des opération à leurs adversaires, mieux armés et surtout plus adroits dans le jeu. Il faut reconnaître aussi le coaching réussi d'Abdelkader Amrani qui a su changer le visage de son équipe, notamment en attaque avec l'incorporation de l'excellent ailier droit Cissé, qui était d'ailleurs derrière la passe du but égalisateur moins de deux minutes après sa rentrée. «En première mi-temps, la JSK a été plus entreprenante que mon équipe et a réussi à nous marquer un but. Mais, après les changements que nous avons effectués en seconde mi-temps, nos joueurs se sont ressaisis et ont fini par égaliser et marquer un second but et remporter trois points», confiait le coach du CSC en fin de match tout heureux de voir son équipe accrochée confortablement à son fauteuil de leader avec 30 points au compteur. Les justifications d'Aït Djoudi En face, Azzedine Aït Djoudi, abattu par une défaite qu'il considère «injuste» au vu de ce que ses joueurs ont fourni, notamment en première mi-temps, selon ses dires, a avoué les insuffisances dont souffre son équipe en matière d'effectif, d'où l'urgence selon lui de recruter au moins trois nouveaux joueurs lors du prochain mercato hivernal. «Sans chercher à justifier notre défaite, j'estime qu'on ne méritait pas de perdre. Le CSC a joué intelligemment et c'est grâce au talent de son attaquant Abid sur lequel j'ai pourtant bien averti mes défenseurs, qu'il s'est imposé. On a fait une belle première mi-temps, malheureusement le CSC a profité de nos erreurs pour repartir avec les 3 points de la rencontre. L'axe central a commis des erreurs de minimes et c'est toute l'équipe qui a payé cash ces bévues», justifie Aït Djoudi, dont c'est le cinquième match sur le banc de la JSK sans réussir la moindre victoire, soit quatre nuls et une défaite. C'est dire que la nouvelle direction incarnée par le trio Madjene, Zouaoui et Aït Djoudi, qui semble bel et bien consommer sa période de grâce aux yeux des supporters, est appelée à revoir beaucoup de choses dans la maison kabyle, surtout que l'ombre de l'ex-président Mohand Cherif Hannachi, plane toujours, et ce dernier qui a fini par rompre son long silence, en s'attaquant ouvertement à la nouvelle direction à travers une chaîne télé privée, n'a pas caché son désir de faire son come-back. C'est dire que le feuilleton JSK ne va pas finir de sitôt.