Réalisé depuis des mois, l'échangeur de la pénétrante Ahnif-Béjaïa donnant sur la RN5 n'est pas encore ouvert aux usagers. Ce carrefour qui dessert une partie de la commune de Boudjellil (Béjaia) et toute la commune d'Ath-Mansour (Bouira) donne directement sur la route nationale n° 5 Alger-Constantine, d'où l'intérêt qu'il revêt pour des centaines d'automobilistes. Depuis la mise en service du tronçon autoroutier Ahnif-Akbou, les usagers en provenance et à destination des communes en question sont contraints d'emprunter une piste cahoteuse sur deux kilomètres pour rejoindre la pénétrante par des accès de fortune réalisés pour les besoins des engins de l'entreprise chinoise en charge du projet. Malheureusement, en l'absence de signalisation, ces accès se sont révélés au fil des mois de véritables pièges pour les automobilistes imprudents qui s'engagent sur la voie autoroutière au risque de leur vie. Cette situation a été à l'origine de quelques accidents dont le dernier survenu il y a quelques semaines a été mortel. Ceci a amené l'entreprise chinoise à affecter des gardiens dans les deux sens de la pénétrante, afin d'avertir les conducteurs qui empruntent ces accès. Il faut relever par ailleurs la difficulté pour les automobilistes, en raison de l'absence de signalisation, de savoir l'emplacement avec exactitude de ces accès. «J'ai tourné en rond pendant presque une demi-heure pour trouver l'accès de la pénétrante a destination d'Alger», regrette une automobiliste en provenance d'un village des Ath-Abbas qui a stationné son véhicule devant la base de vie de l'entreprise chinoise e attente de se renseigner auprès d'un riverain. D'après un élu de l'APC d'Ath-Mansour, la livraison définitive de l'échangeur de la RN5 est tributaire du déplacement d'une conduite de l'oléoduc desservant Alger à partir de la station de pompage Sonatrach de Béni-Mançour.