Le campus de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira est manifestement l'endroit le moins sécurisé de toute la wilaya. Dans l'après-midi de jeudi, le siège de la faculté des sciences humaines et sociales était le théâtre d'une agression à l'arme blanche. Deux étudiants de la même faculté se sont bagarrés et l'un d'entre eux a fini par recevoir deux coups de couteau au niveau du cou. L'étudiant blessé, H.A., originaire de la commune de Sour El Ghozlane, a été évacué aux urgences de l'hôpital Mohamed Boudiaf, où il a subi les soins nécessaires. Ainsi, nous avons appris qu'il a été transféré vers un autre hôpital de la capitale. Quant à son agresseur, il est toujours recherché par la police. Pour ce qui est de la cause de la bagarre, le mystère reste entier, du moins pour le moment. Pour mieux tirer les choses au clair, une enquête des services de sécurité a été ouverte. La violence n'est pas un phénomène nouveau pour l'université de Bouira. La dernière en date remonte au mois de décembre. Une bagarre générale entre étudiants avait éclaté après la marche pour la généralisation de l'enseignement de Tamazight et contre la répression policière. Plusieurs marcheurs ont été blessés à l'arme blanche. Un climat de tension s'est installé pendant plusieurs jours, ce qui a conduit la direction de l'université à suspendre pendant 26 jours toutes les activités pédagogiques, scientifiques et culturelles. Durant ces dernières années, plusieurs enseignants ont été agressés par des étudiants. Des protestations contre l'insécurité et la violence en milieu universitaire ont été organisés par les enseignants. La situation peine à s'améliorer. La direction de l'université tarde à apporter les solutions efficaces pour mettre un terme à une situation qui est en passe de devenir chronique. Les changements à la tête de l'université qui ont été opérés ces dernières années n'ont pas apporté les changements tant attendus par les enseignants et les étudiants de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira.