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Abdelkader Bensalah, archéologue, expert en rénovation de mosaïque et statues: «La statue d'Aïn El Fouara sera mieux qu'avant»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 02 - 2018

Fort de ses 40 ans d'expérience, Abdelkader Bensalah, archéologue, expert en rénovation de mosaïques et de statues, a restauré des centaines de mosaïques au cours de sa carrière, mais aussi la fontaine de Cherchell, où il avait effectué un travail colossal. Désigné par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC) pour restaurer la Statue de la fontaine de Aïn El Fouara (Sétif) qui, a été, en décembre dernier, cible d'un acte de vandalisme perpétré par un «déséquilibré mental», Bensalah a déjà réalisé les premiers essais «réussis» sur cette statue, qu'il compte livrer dans une vingtaine de jours.
Le temps d'Algérie : Cela fait déjà un mois et demi que vous travaillez sur la restauration de la statue d'Aïn El Fouara. Est-ce un travail en individuel ou en équipe?
Abdelkader Bensalah : C'est un travail en équipe. En fait, on est une entreprise privée «Erma Bensalah», spécialisée dans la restauration des monuments anciens. Cette entreprise est gérée par mon fils, titulaire d'un magister en archéologie spécialité «restauration», issu de la première promotion des restaurateurs de l'Université d'Alger. On est une dizaine de personnes, des restaurateurs, des archéologues retraités et chacun est spécialisé dans une matière différente...
Comment procédez-vous pour la restauration d'Aïn El Fouara. Quelles sont les normes à respecter pour ce genre d'œuvre ?
On procède selon les normes de restauration universelles, car des travaux de restauration réussis nécessitent du temps et du professionnalisme outre l'utilisation de matières premières d'origine et de qualité. Ainsi, vu les éléments qui suivent la restauration, à savoir, la réversibilité de l'opération, le respect de l'intégrité du monument et la comptabilité des éléments introduits (ciment, marbre..) en plus de l'accessibilité et de la visibilité de tout notre travail, il faut savoir, qu'on a d'abord dé-restauré la statue qui a déjà été restaurée une première fois par les sétifiens, suite à l'attentat à la bombe de 1997...
Justement, quels sont les techniques et les matériaux utilisés ?
On avait tous les éléments pour entamer cette restauration en Algérie. Et il fallait montrer qu'on pouvait restituer cette statue dévisagée...
On l'a restitué avec une technique en 3D qui assure toute l'authenticité de l'objet.
On a d'abord scanné cette statue en lamelle, reconstituée avec le système 3D avec l'aide de toute la documentation photogrammétrique, les mesures idoines, des photos anciennes de la statue avant qu'elle ne perde son nez... du coup, on a pu réaliser une première reconstitution avec du plâtre pour pouvoir le ciseler ensuite... ce premier résultat a ensuite été envoyé au ministre de la culture qui l'a d'emblée approuvé en nous encouragent à poursuivre ce travail. Maintenant, on est sur la dernière ligne droite où on a moulé le visage dans du silicone, de très bonne qualité qu'on a trouvé d'ailleurs, en Algérie...En outre, tous les produits, chimiques, outillages et techniques utilisés dans cette opération sont algériens.
Vous ne restaurez pas seulement la statue, mais toute la fontaine ?
Effectivement, notre travail ne se fait pas uniquement sur la Statue, mais sur le site en entier. On a pris en charge toute l'évacuation des eaux de la fontaine car ces eaux ne sont plus celles de source, mais contiennent du clore. Donc, on a fait en sorte à ce qu'elle soit bien canalisée. Tout le pourtour d'Aïn El Fouara est revu, même le grillage autour...On a enlevé le superflu qui l'entourait, le lampadaire qui était en haut et qui n'avait à rien avoir sur le site. En somme, on va épurer ce site de manière à laisser que l'oeuvre du sculpteur français Francis de Saint Vidal, qui rappelons le, avait réalisé cette statue à Paris en 1898. Elle avait été exposée lors de l'exposition universelle de Paris sous la tour Eiffel. C'est une œuvre majeure pour la ville de Sétif, et ses habitants tiennent à leur lady.
Le résultat sera t-il fidèle à l'œuvre originale ?
La statue sera peut-être mieux qu'avant. On fait un travail minutieux et précis au millimètre près.
Avez vous reçu des menaces pour ce travail de restauration ou au contraire un soutien de la population ?
Au début il y avait une atmosphère stressante. Car certains disaient qu'on allait recevoir des milliards alors qu'on n'avait même pas parlé d'argent. C'était juste un défi qu'on allait relever. Il y en a même qui nous ont menacé dans la rue, mais on comptait sur nous mêmes... A ce titre, je remercie le ministre de la culture, d'avoir accordé sa confiance en la capacité algérienne et c'est pour cela qu'on a donné le meilleur de nous mêmes.
Quel est le coût de cette opération de restauration ?
Notre main d'œuvre n'étant pas nombreuse, le coût ne va pas dépasser les 2 millions de dinars. Alors que des rumeurs disaient que ça allait dépasser les 4 milliards de DA. Ces rumeurs ont été lancés juste pour tenter de montrer l'inutilité de la restauration. En réalité, le coût ne dépasse même pas le demi million de Da.
Rachid koraichi, fait-il partie de votre équipe ? Car ce dernier avait proposé de restaurer la statue d'Aïn El Fouara complètement à ses frais...
Koraichi est un artiste-peintre et non un spécialiste de restauration de monuments historiques. Et lorsqu'il s'agit de patrimoine national, ce n'est pas n'importe qui, qui peut le faire...


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