Excédés par le report à chaque fois de la distribution des 573 logements sociaux, les demandeurs relevant de la commune d'Akbou ont organisé, hier, un rassemblement devant le siège de la daïra exigeant que soit affichée la liste définitive des bénéficiaires. «Nous ignorons les raisons de ce retard, alors que les logements ont été livrés depuis plus de trois ans» s'indigne un demandeur. «Qu'on nous dise au moins si ces logements vont être attribués ou pas pour que nous soyons fixés sur notre sort. Nous exigeons donc des autorités qu'elles fixent un délai précis» réclament les protestataires. «La première liste rendue publique en décembre 2016 n'a pas été du goût de milliers de demandeurs «recalés» qui ont introduit des recours dont les résultats tardent à voir le jour» croit savoir de son côté un élu local. Au lendemain de l'affichage des pré-bénéficiaires, un mouvement de colère s'est emparé de centaines de souscripteurs qui ont procédé à la fermeture de la RN 26 à la circulation pour protester contre le rejet de leur demande. Les protestataires ont exigé qu'il soit mis fin à leur attente qui s'éternise et invitent les responsables à divers niveaux concernés par la question des logements sociaux-locatifs d'accélérer la procédure d'affichage. Cependant, et selon quelques bribes d'information recueillis auprès de quelques protestataires, l'attribution de ces logements bute sur l'absence de viabilisation. La liste des pré-bénéficiaires rendue publique en décembre 2016, n'aurait pas dû l'être, en raison de l'absence justement de viabilisation au niveau de ces nouvelles cités. Une situation qui a conduit les pouvoirs publics à surseoir à toute attribution avant l'achèvement de tous les travaux d'intérêt général. Il faut noter par ailleurs qu'il n'y a pas que la ville d'Akbou dont les logements sociaux n'ont pas été attribués. Même Béjaia vit la même situation, puisque des centaines de logements réalisés dans le cadre du LPL n'ont pas encore été attribués. Et ce ne sont pas les demandeurs qui manquent. Des milliers de citoyens attendent qu'il soit mis fin à leur tourmente. Les autorités, conscientes de cette situation, temporisent vraisemblablement dans l'attente que les milliers de logements sociaux, en chantier à Oued-Ghir, soient livrés pour résorber toute la demande.