Avec un but-record de Miroslav Klose et deux des Bavarois Toni Kroos et Thomas Müller, l'Allemagne a dominé son duel de voisinage avec l'Autriche (3-0) et fait un pas de plus vers le Brésil, vendredi soir à Munich. Avec 18 points, l'Allemagne reste solide leader du groupe C avec 5 longueurs d'avance sur la Suède, seule à la 2e place après sa victoire en Irlande (2-1), avant son déplacement mardi aux Iles Féroé. Avec Mesut Özil le néo-Gunner à la baguette, l'équipe de Joachim Löw a parfaitement maîtrisé son sujet, levant les craintes nées d'une succession de buts encaissés en trois matches amicaux dont le match nul face au Paraguay (3-3) le mois dernier. "Munich n'est pas Cordoba", prévenait une banderolle dans les tribunes, référence à la ville argentine où l'Autriche avait créé une énorme surprise en battant l'Allemagne (3-2) au 2e tour du Mondial-1978. De miracle, il n'y en eut effectivement pas cette fois! Ni de bavures défensives comme cela avait été le cas contre le Paraguay (3-3). La charnière Boateng-Mertesacker a fonctionné et les replis allemands furent aussi rapides que leurs envolées offensives. Après une tentative sauvée d'extrême justesse par le gardien autrichien (28), Klose a trouvé la faille: l'attaquant de la Lazio s'est offert son 68e but en sélection pour égaler le record du légendaire Gerd Müller. Ironie du sort, l'auteur du centre était (Thomas) Müller! Revenus du vestiaire avec des vélléités offensives, à l'image d'une frappe tendue de Weimann (46), David Alaba et les siens ont été refroidis par Toni Kroos: servi en retrait par Marco Reus, le Bavarois a claqué une frappe tendue de 30 m qui finissait dans le petit filet interieur (51). La rencontre perdait ensuite un peu d'intensité dans le jeu mais pas dans les contacts. Et sur un contre mené avec brio par Özil, Müller inscrivait son 14e but en sélection pour sortir d'un groupe où figure notamment un certain Franz Beckenbauer. A 29 ans, le capitaine Philipp Lahm était récompensé par une belle victoire pour son entrée dans le club des 100 sélections -toutes en titulaire- dont le patron reste Lothar Matthäus avec ses 150 capes.
