La chanteur Rachid Taha décédé dans la nuit de mardi à mercrdi à Paris a été enterré hier à Sig dans la wilaya de Mascara devant une foule nombreuse venue lui rendre l'ultime hommage. Rachid Taha qui devait fêter ce lundi son 60e anniversaire a été enterré hier, après la prière du vendredi à Sig, sa ville natale. Une foule nombreuse composée de personnalités artistiques et culturelles, des amis et des fans de l'artiste était présente à l'enterrement. La dépouille de Rachid Taha qui est arrivée jeudi en soirée à l'aéroport Ahmed Benbella d'Oran avait été accueillie uniquement par les membres de sa famille et des amis de l'artiste. Certains ont relevé l'absence des représentants officiels notamment celle du Wali d'Oran. Avant son arrivée en Algérie, l'artiste avait déjà reçu un hommage dans la matinée à Paris en présence de grandes personnalités culturelles française et algériennes. Ne pouvant assister à l'enterrement à cause d'une mission à l'étranger, le ministre de la culture Azeddine Mihoubi avait rendu un hommage à l'artiste en affirmant qu'il avait “toujours porté ses racines algériennes sur les scènes internationales ” et qui a donné “un écho” à la culture de son pays à travers ses chansons. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avait également présenté ses condoléances à la famille de l'artiste et à ses fans. Il a gardé l'âme du Chaâbi Des l'annonce de sa disparition, les plus grands artistes et amis du rocker ont réagi par des déclarations rappelant les qualités artistiques et humaines de Rachid Taha, parti trop jeune. Très ému par la disparition de Rachid Taha, le compositeur et musicien Safi Boutella avait indiqué que c'est un “artiste qui va beaucoup manquer à la scène musicale”. Kamel El Harrachi, fils du chanteur Dahmane El Harrachi dont Rachid Taha avait repris la chanson “Ya Rayah ” pour en faire un succés international avec des arrangements modernes tout en lui laissant l'âme du Chaâbi, a parlé d' une disparition “prématurée” du chanteur. Pour rappel, des messages de condoléances adressés par des personnalités politiques algériennes tels que Abdelkader Messahel et françaises et de plusieurs villes du monde ont été adressés à la famille du défunt et à la famille artistique des l'annonce du deces de Rachid Taha. La ministre française de la Culture Francoise Nyssen lui a rendu un grand hommage et a rappelé que Rachid “savait tout chanter, tout réinventer – The Clash autant que Trenet” alors que la maire de Paris Anne Hidalgo a a affirmé que c'était un “artiste profondément libre et à la fois si engagé”. Le président de l'Institut du monde arabe et homme de culture Jack Lang a réagi sur Tweeter : “C'était un ami pour qui j'avais une grande et profonde affection. Rachid Taha était talentueux, original et généreux. C'était un artiste à la fois créatif et atypique. Il incarnait un idéal, une fraternité en actes, combative et militante”. La musique comme legs L'humoriste franco-marocain Jamel Debbouze qui considère Rachid Taha comme un frère a indiqué tout ému qu'il était “l'éclaireur avec sa musique, son coeur et ses textes”. De son côté, le producteur de musique Pascal Nègre a évoqué des souvenirs professionnels en citant le succès de “Ya Rayah”, le concert historique de 1,2,3 soleils, des fêtes, “des discussions et de rires jusqu'à la fin de la nuit”. Bien que parti en ayant plein de projets, Rachid Taha aura marqué durant sa carrière la chanson algérienne, française et mondiale. Il restera parmi les maîtres de la musique fusion. Il avait réussi à remettre à la page notamment des chansons algériennes, marocaines et égyptiennes avec des arrangements et un style qui sont les siens. Rachid Taha était une grande personnalité du monde du spectacle. Il avait sa prpre façon de s'habiller, de se déplacer sur scène et de chanter. Il était également un brillant musicien, compositeur et arrangeur. Rachid Taha est parti pour nous laisser sa musique et ses chansons.
