L'Algérie et les Etats-Unis se sont mis d'accord, pour engager des discussions sur un partenariat commercial approfondi, visant à conquérir des marchés en Afrique, a indiqué le ministre du Commerce, Said Djellab. S'exprimant en marge de la semaine de l'Algérie, qui se tient à Washington, Djellab a fait savoir qu'il avait tenu deux réunions de travail, avec les responsables du département du Commerce et ceux de la chambre de Commerce américaine (AmCham), pour discuter de ce dossier. La partie américaine a affiché, lors de ces discussions préliminaires, sa disponibilité à renforcer les relations commerciales bilatérales, avec possibilité d'aller vers un partenariat approfondi, prévoyant la création d'un hub commercial pour conquérir l'Afrique, selon le ministre. Comme première étape, le département du Commerce et la puissante fédération commerciale américaine (AmCham), ont décidé de dépêcher à Alger, plusieurs missions d'opérateurs économiques pour prospecter l'outil de production national, et aussi recenser les produits algériens susceptibles d'être commercialisés sur le marché américain. «L'Algérie demeure une plateforme importante en Afrique. Ils (les Américains) vont examiner les possibilités de partenariat sur des créneaux de production pour l'exportation vers des marchés africains», a déclaré le ministre. Et d'ajouter «L'Algérie a un potentiel économique régional, les Américains ont compris cette position géostratégique en matière de commerce et de partenariat». Djellab a expliqué qu'il avait présenté, lors de ces réunions, un aperçu sur la production nationale, en expliquant à la partie américaine les efforts menés en matière de reconstruction logistique et d'infrastructures. Avec les Etats Unis, «nous sommes en train de créer des instruments de facilitation du commerce», a répondu le ministre, à une question sur l'état des négociations algéro-américaines, concernant l'accord bilatéral lié au processus d'accession à l'OMC. «Nous sommes dans une phase de facilitation des échanges», a-t-il tenu à préciser. Au cours de ces rencontres avec les responsables américains, le ministre a eu à évoquer les mesures d'urgence pour recadrer le commerce extérieur, dans le sillage de la chute des cours de pétrole. «J'ai expliqué la genèse (de ce recadrage), en particulier la crise qu'on a connu après la chute des prix de pétrole, et les mesures d'urgence prises pour y faire face, ils (les Américains) étaient compréhensifs», a-t-il dit. Le ministre a soutenu que «l'Algérie ne pouvait être considérée comme un marché de consommation, dépendant des fluctuations des prix de pétrole». «Il n'est pas dans l'intérêt de nos partenaires qu'on devienne insolvables», a poursuivi le ministre. La première semaine de l'Algérie aux Etats-Unis, dont le ministre a donné le coup d'envoi lundi, s'est soldée par la conclusion de plusieurs contrats et mémorandums d'entente, entre les entreprises des deux pays. Outre le groupe Iris qui a signé avec KVS Imports Solutions un contrat pour commercialiser ses smartphones sur le marché américain, sept autres entreprises privées algériennes, ont lancé une première démarche pour exporter vers ce pays. Le groupe Condor, les moulins d'Amor Benamor, Faderco, Moussaoui Industrie, Safina du groupe Metidji, Inotis et les Grands Crus de l'Ouest, ont paraphé des mémorandums d'entente avec l'entreprise New Media Solutions INC, pour faire la promotion de leurs produits aux Etats-Unis, et nouer des partenariats avec les grands distributeurs américains.