Le gouvernorât de Tripoli, en Libye, connaît de nouveaux accrochages qui opposent les milices. Le gouvernement de Concorde nationale de Libye a appelé, hier, l'ONU, à prendre des mesures pour arrêter les combats. Peu d'intérêt est accordé aux combats qui ont lieu à Tripoli, en Libye, et qui ont repris cette semaine. Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de concorde nationale a appelé la mission des Nations unies en Libye, pour qu'elle assume sa responsabilité. Malgré un accord de cessez-le-feu, conclu le 4 septembre sous l'égide de l'ONU, les affrontements ont repris cette semaine, notamment dans le quartier de Salaheddine et sur la route de l'aéroport international de Tripoli, détruit en 2014 par des combats similaires. Hier, les combats marquaient une pause, au lendemain d'une journée de violences, ayant fait au moins 15 morts et des dizaines de blessés. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit alarmé du non-respect de l'accord de cessez-le-feu en Libye, dans un communiqué publié vendredi. Il a appelé les milices à respecter l'accord, et à s'abstenir de toute action susceptible d'aggraver les souffrances de la population civile, selon ce texte, qui souligne que toute personne ne respectant pas le droit international humanitaire et les droits de l'Homme, doit être tenue pour responsable de ses actes. Les combats opposent des milices, venues notamment des villes de Tarhouna et Misrata (ouest), à des groupes armés tripolitains, sur fond d'une lutte d'influence acharnée, pour dominer la capitale et contrôler les institutions et les richesses du pays, plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011. Le premier ministre et le maréchal Haftar étaient en accord, lors de la rencontre de Paris, qui a eu lieu il y a quelques mois, pour des élections en 2018. Au lendemain de l'accord, des combats ont opposé des milices aux troupes du maréchal Haftar, pour l'occupation de champs de petrole. Le maréchal, soutenu par nombre de pays, refuse l'autorité du gouvernement de Concorde nationale, pourtant reconnu par la communauté internationale. Paris, qui oeuvre pour les elections en 2018, semble ne pas pouvoir peser sur l'echiquier politique en Libye, puisque d'autres pays sont intéressés par ce qui se déroule dans ce pays. Le chef du gouvernement de concorde nationale dit que les élections ne peuvent pas etre tenues en 2018, en Libye. La Libye n'est pas prête pour des élections, dit le Premier Ministre du Gouvernement National d'Accord, Fayez al Sarraj : en témoignent les combats entre milices rivales, qui ponctuent la vie du pays depuis la révolution de 2011. Après une relative accalmie de 18 mois, les accrochages ont duré une grosse semaine à Tripoli.