Les parents d'élèves des trois paliers de l'éducation nationale (primaire, moyen et secondaire) du village Aït Ighil dans la commune d'Agouni Gueghrane (appartenant à la daïra Ouadhias ; à 35 km au sud du chef-lieu de Tizi-Ouzou) ont procédé, hier, à la fermeture du siège de leur assemblée populaire communale. Ils dénoncent le manque de ramassage scolaire auquel font face leurs enfants qui sont contraints de parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs établissements respectifs. Une souffrance qui persiste depuis de longues années et qui demeure un casse-tête pour les parents qui s'inquiètent quotidiennement pour leurs progénitures qui affrontent les aléas de la nature (neige, grêle, pluie, froid) pour rejoindre les bans de leurs établissements scolaires, sachant que leur localité est nichée au pied du Djurdjura. A l'initiative du comité de village d' Aït Ighil, les parents d'élèves ont décidé d'exprimer leur ras-le-bol quant à la non-tenue des promesses qui leur ont été faites par les responsables locaux pour trouver une issue favorable à ce manque du transport scolaire. «Nous avons sollicité à plusieurs reprises les autorités locales à leur tête, le P/APC et le chef de daïra pour trouver une solution idoine à ce problème du ramassage scolaire, mais en vain. Nous avons été rassurés par ces responsables qui se sont engagés à résoudre ce problème dans le plus bref délai, mais malheureusement, rien n'a été fait», a dénoncé, El-Hadi Nedil, président du comité de village. Il a précisé que les responsables locaux sont en train de mener une politique de fuite en avant, puisque après avoir remis une lettre de doléances et une lettre de rappel qui a été transmise en trois exemplaire (P/APC, chef de daïra et au wali), rien a été fait à ce jour. «Nous interpellons le premier magistrat de la wilaya pour intervenir dans le plus bref délai pour y mettre fin à ce problème», a-t-il lancé. Pour sa part, le président de l'Assemblée populaire communale (P/APC) d'Agouni Gueghrane, Farid Berchouche, a affirmé que ce problème est dû au déficit de recrutement de chauffeurs au niveau de l'APC et la restriction des subventions accordées à leur commune. «Nous avons sollicité la direction générale de la Fonction publique de procéder au changement de statut des gardiens en chauffeurs. Ainsi, nous avons intervenu auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour les négocier sur le lancement d'un recrutement de chauffeurs, mais aucune réponse ne nous a été donnée à ce jour», a-t-il dit. Ainsi, il a souligné que «le ramassage scolaire est un problème récurrent non seulement au niveau d'Aït Ighil, mais aussi dans les villages avoisinants en l'occurrence Aït Ergan, Tafsa Boumad et Azounène». «Nous appelons la direction de l'administration locale (DAL) à revoir à la hausse les subventions accordées pour le ramassage scolaire attribués à ces villages», conclut-il.
