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Artistes de père en fils.. L'art est-il héréditaire ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 02 - 2019

S'il est des enfants de chanteurs, comédiens ou peintres ayant réussi en suivant la voie de leurs parents, il en est d'autres qui ont échoué.
Ce vendredi soir, à la fin de l'émission «Mabinatna» programmée par la chaîne télévisée Echourouq a invité le jeune Youcef Ghafour qui n'est autre que le neveu du maître du Hawzi Cheikh Mohamed Ghafour. Bien qu'il ait repris la Qçida Welfi Meriem un des plus grands succès de Cheikh Ghafour, le jeune youcef s'est démarqué en chantant mieux que beaucoup de professionnels puisqu'il a réussi en chantant sans imiter son oncle. Le jeune chanteur était à l'aise devant la caméra. Il n'avait pas de pupitre devant lui et chantait en souriant. Youcef Ghafour, tout comme les enfants de Hadj Tahar Fergani serait passé par la bonne école. Il a repris les qualités de son oncle sans compter uniquement sur le fait qu'il en soit un membre de la famille comme certains. Le jeune artiste a un très bon avenir devant lui et comme l'avait dit l'animateur de l'émission, Cheikh Ghafour devrait être content d'avoir laissé une relève. Il faut rappeler que Cheikh Ghafour avait un autre neveu qui était un brillant Drabki et un excellent chanteur. Il est décédé, il y a quelques années. Il est vrai qu'il est avantageux d'avoir un père ou un oncle artiste pour faciliter la réussite pour les enfants car ils auront un conseiller à la maison et des moyens mais ce n'est pas toujours le cas car certains jeunes chanteurs ne comptent que sur le fait d'avoir déjà un nom célèbre et oublient de suivre des formations.
La chance
Le don ne se transmet pas automatiquement par hérédité, mais beaucoup d'enfants d'artistes ont su profiter de l'opportunité d'avoir un professeur à domicile sur place dès leur naissance. A Constantine, le défunt Hadj Mohamed Tahar Fergani avait cédé sa place à ses enfants, notamment Salim qui est un des meilleurs exemples de réussite. Le maître du Malouf dont une quarantaine d'enfants et neveux ont appris à chanter et jouer aux instruments de musique a réussi en léguant son titre à son fils qu'il a formé dès son jeune âge. A Tlemcen, le plus bel exemple avait déjà été donné par Cheickh Larbi Bensari qui avait su former son fils Redhouane pour le remplacer et prendre une bonne place parmi les plus grands maîtres de l'andalou. Le chanteur oranais Blaoui Houari qui a hérité l'art de son père Med Tazi qui était un virtuose de la Kouitra n'a pas laissé de relève pour perpétuer son nom dans le monde de la chanson mais avait déjà un membre de la famille qui était un brillant musicien et chanteur et lui avait même composé plusieurs chansons. Ce neveu de Blaoui n'était autre que Hadjouti Boualem qui n'avait malheureusement enregistré que quelques disques 45 tours. A Annaba, Kamel, le fils de Hamdi Bennani est sur la voie de son paternel et la fille de Lâyachi Dib a une voix sublime mais les deux n'ont pas passé l'étape de la célébrité. A Alger, les enfants de Abdelhamid Ababsa, Nadjib, Naïma et Fella ont pu suivre la voie tracée par le père, mais les filles ont su rester sur le haut du pavé notamment Naïma et Fella. Le fils de Mehdi Tamache a également de fortes chances de gagner une bonne place parmi les vedettes de la chanson chaâbi mais il n'arrive toujours pas à démarrer. Pour la chanson moderne, Ahmed Dahmani, le fils de l'ancien chanteur des années 1960-1970 Mohamed Slim a su s'imposer même au niveau international.
La relève
Dans le style Chaâbi, dés le début des années 1940, Hadj M' rizek avait su reprendre le flambeau tenu par son demi frère Qhiwdji. Il faut noter que Hadj M'rizek était aussi le demi-frère du grand comédien Rouiched, également connu pour être parmi les meilleurs chansonniers comiques algériens. Le même Rouiched laissera ses deux enfants Mustapha et Rachid pour monter sur les planches du théâtre algérien. Le comédien Mustapha El-Anka avait également chanté et enregistré des disques mais c'est El-Hadi son cadet qui a suivi le chemin du grand Hadj M' hammed El-Anka. Même si El-Hadi sait qu'il ne pourra pas égaler son paternel, il aura le double mérite d'être un brillant pianiste et un chanteur ne se cachant pas derrière l'image de son papa puisqu'il ne l'imite pas. Abdelkader Lazizi, le premier élève d'El Anka au conservatoire d'Alger a également suivi la voie de son père qui n' a, malheureusement pas laissé d'enregistrements. Pour la chanson kabyle, l'un des plus beaux exemples de réussite est Djaâfer Ait Menguellat qui tient à suivre le chemin se son père. Par ailleurs, le virtuose du banjo et de la mandoline Mansour Brahimi n'est pas devenu comédien et poète comme son père (Himoud Brahimi alias Momo) car c'est lui qui voulait en faire un musicien des son enfance en l'inscrivant aux cours de l'association andalouse El Mossilia. Pour Guerouabi, c'est une autre histoire. Son fils Mustapha n'arrive pas à s'accrocher en tant que chanteur alors que Merouane a réussi dans la comédie et l'animation. Son neveu Sid Ali Driss qui est sa vraie photocopie (visage et voix) pourrait bien tourner un film sur l'histoire de Guerouabi. Il ne pourrait pas l'égaler bien qu'il a réussi quelques chansonnettes modernes. Driss est également un bon animateur spécialisé dans le Chaâbi. Tout comme Mustapha Guerouabi, le fils de Boudjemâa El Ankis n'a pu qu'attirer l'attention. Kamel, le fils de Dahmane El- Harrachi est également un exemple d'échec car le défi est trop grand et il ne suffit pas d'avoir un nom connu sur la scène artistique pour réussir. Cela pourrait aider mais il faut avoir de grandes qualités pour pouvoir s'imposer. Pour la chanson féminine algéroise, Dalila Naim a tenté de reprendre le flambeau de sa tante Fadhila Dziria mais le défi est trop grand , bien qu'elle est parmi nos meilleures chanteuses de Hawzi. Comme Fergani, le chanteur Rabah Driassa, qui est non seulement chanteur mais miniaturiste et auteur du premier tableau vendu aux enchères au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, a pu former son fils Abdou qui est devenu une vraie star grâce à sa belle voix et ses qualités artistiques. Le frère de Driassa est aussi un peintre connu à Blida. La fille de Driassa est également une bonne miniaturiste. Dommage qu'elle n'expose pas ses œuvres. La fille de l'ancien chef d'orchestre, le défunt Teyssir Aqla a aussi pu montrer ses capacités et ses dons de chanteuse.
Des qualités pour réussir
Karim, le fils de Saïd Bestandji qui aurait choisi de vivre en France est aussi un bon musicien. Dans le domaine du théâtre, Cherif, l'enfant de Hassan El-Hassani qui avait toutes les capacités pour prendre la place de son père a préféré éviter la vie artistique. Son propre fils Abdelkader est également un bon comédien, mais a préféré la photographie. La jeune Samia Meziane a également réussi en suivant la trace de ses parents Agoumi et Sonia. Le fils de Tahar Foudhala a, quant à lui suivi la voie de son père en optant pour le classique mais n'a pas réussi à convaincre. A Constantine, c'est le regretté comédien Touache qui a laissé sa place à son fils. Bien que cette liste puisse être étoffée, on peut dire que les enfants des célébrités sont privilégiés pour se lancer dans une carrière artistique, mais il leur faut des qualités pour réussir.


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