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Fatiha Benabbou et Smail Lalmas unanimes : «Après le 28 avril, il y aura un cadeau empoisonné pour les Algériens»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 03 - 2019


La spécialiste en droit constitutionnel, Fatiha Benabbou, qui s'est exprimée hier au Forum d'El Moudjahid, a estimé que si Abdelaziz Bouteflika décidait de rester au pouvoir après la fin de sa mandature, le 28 avril, «l'Algérie risquerait de plonger dans une crise institutionnelle». En effet, une crise institutionnelle pourrait s'ajouter à celle politique que connaît l'Algérie depuis le 22 février dernier. Benabbou a expliqué donc, que «le mandat de Bouteflika s'achève officiellement le 28 avril, mais le report de l'élection présidentielle annoncé par lui-même le 11 mars, implique la prolongation de son propre mandat. Ce qui est aux yeux de la loi illégal», a-t-elle relevé. «Le 28 avril, nous allons nous retrouver devant une crise institutionnelle très grave», a-t-elle affirmé. Benabbou a estimé que par ces décisions, le pouvoir a voulu fabriquer une crise constitutionnelle, afin de lui permettre de reporter les présidentielles du 18 avril. «Après le 28 avril, il y aura un cadeau empoisonné pour les Algériens. Il y aura un séisme dans l'organisme constitutionnel», a averti Benabbou. La constitutionnaliste a insisté : «nous n'avons pas une loi constitutionnelle qui peut garantir cette prolongation du mandat. La continuité du principe de l'exécutif n'existe pas dans notre constitution», a-t-elle assuré. La conférencière a, par la suite, indiqué qu'il existe bel et bien des solutions légitimes à cette crise politique, qui permettront selon elle, d'éviter une crise institutionnelle. Pour éviter la rupture avec la légalité, Benabbou a proposé notamment, d'actionner la loi 102 de la constitutionnelle. «Dans son 3e volet, la loi 102 de la constitution stipule que dans le cas d'une démission volontaire du président de la République ou de décès, le conseil constitutionnel se réunit pour envoyer sa constatation au président de l'Assemblée de la nation, qui prendra de facto l'intérim», a-t-elle relevé. Avant de préciser : «le président du Sénat aura des prérogatives très limitées dans le temps. Il ne peut pas rester plus de trois mois comme intérim. Il a pour mission de poursuivre le processus électoral au bout de 90 jours, ce qui permettra à l'Algérie le retour à la légalité», a-t-elle souligné. «Le peuple doit, selon elle, s'exprimer dans la démocratie la plus civilisée, par le biais d'un processus démocratique. C'est à l'urne de trancher». Répondant à ceux qui appellent à un changement radical du système, la constitutionnaliste a indiqué que «les choses doivent se faire de manière graduelle pour ne pas se retrouver devant un vide institutionnel, avec une constitution vidée de sa substance». Agir vite ! L'économiste Salim Lalmas a, de sa part, souligné l'urgence d'organiser des présidentielles dans les temps légaux, vue la fragilité de l'économie du pays. «Nous devons passer à la légitimité rapidement. Les propositions du pouvoir sont rejetées par le peuple. Nous devons agir très vite», a-t-il martelé. Il a proposé d'actionner la loi 102. Lalmas a suggéré que «Bouteflika désigne une personnalité pouvant faire le consensus, dans le cadre du tiers présidentiel dans le sénat. Cette dernière sera élue président du sénat, après la démission de Bensalah. Et c'est cette même personnalité qui devra gérer la transition et organiser des élections présidentielles dans un délais de 90 jours comme le stipule la constitution». Une proposition qui pourrait gagner la confiance du peuple, selon Lalmas. «Il s'agit là d'une solution constitutionnelle et légale», a-t-il relevé. L'économiste a relevé notamment, l'urgence de sauver les institutions de l'Etat et les richesses du peuple de la dilapidation. «Le peuple a dit non à cette situation et à cette gestion du pays. Le président de la République n'est plus opérationnel, donc nous n'avons pas d'interlocuteur côté pouvoir. Le mouvement populaire est bien structuré et les sorties des vendredis sont des réponses au pouvoir, contrairement à ce qu'avancent certaines parties», a-t-il conclu.

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