Au total, 215 oppositions, dont 115 à Akbou et 60 à Tazmalt, au tracé du projet de dédoublement de la voie ferrée Beni Mansour-Béjaia, sont recensées par l'Agence nationale d'études, de suivi et de réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF). Cette annonce a été faite avant-hier, par un représentant de l'ANESRIF, lors d'une séance de travail tenue au siège de la wilaya de Béjaia, consacrée à l'examen et l'évaluation de ce projet structurant. Malgré ces oppositions, le wali de Béjaia, Ahmed Maabed, a demandé à l'ANESRIF de lancer les travaux de réalisation, au niveau des parties du tracé qui ne font pas l'objet d'oppositions de la part de propriétaires terriens, d'habitations ou d'unités de production, implantées dans la zone d'activité de Taharacht. Des opérateurs économiques de la région et des élus locaux, ont justifié leur refus du tracé retenu par le bureau d'étude par «la destruction du tissu économique de la région et de centaines d'habitations». Le wali, Ahmed Maabed, qui a déjà réussi à lever des oppositions (274 cas) sur les projets de réalisation des gazoducs de 20 et 08 pouces, grâce à un travail de dialogue et de sensibilisation auprès des opposants, compte faire de même avec les contestataires du tracé du dédoublement de la voie ferrée Beni Mansour-Béjaia. Pour rappel, ce projet a été inscrit en 2008, pour un montant de 106 milliards de dinars et un délai de réalisation de 60 mois. Ce projet prévoit également la rénovation de neuf gares, et la suppression des 98 passages à niveau existants sur le tracé de la voie ferrée. L'un des impacts de ce projet est de passer d'une vitesse de 70 km/h à 160 km/h pour le transport de voyageurs, et à 100 km/h pour le transport de marchandises.
