Un nouvel espace dédié aux artistes et à la création au sein du Théâtre National Algérien Mahieddine Bachtarzi ouvrira prochainement ses portes. Ouvert à tous les artistes dans tous les domaines d'expression, ce nouvel espace est baptisé au nom du chanteur et homme de théâtre Hadj Omar. Composé d'une galerie d'exposition et d'une salle de spectacles dotée de 90 places, cet espace entend devenir le nouveau théâtre d'inspiration d'un bon nombre de jeunes. N'ayant pas la vocation commerciale, cet espace est donc ouvert à tous et est composé de plusieurs parties. La première est consacrée aux arts plastiques avec une partie exposition et une autre, débat pour les peintres et autres artistes souhaitant aller à la rencontre du public. Le second espace est la salle de spectacles qui a pour vocation d'accueillir des représentations théâtrales de petites distributions, mais aussi des concerts de musique, classique, andalouse et autres. La salle sera aussi consacrée à des ateliers de formation et des master-class de théâtre, de chorégraphie… Etant toujours à l'essai, cet espace est mis sous la responsabilité du comédien et metteur en scène Haidar Benhocine. Son équipe travaille sur l'élaboration d'un programme adéquat à cet espace qui ouvrira ses portes au public d'ici septembre prochain. Il faut rappeler que Hadj Omar (1930- 1982) qui n'est autre que le frère du compositeur Missoum était un brillant comédien et chanteur. Il était également l'un des plus grands metteurs en scene qu' a connus l'Algérie dans les années 1960 aux côtés de Allal El Mouhib et Mustapha Kateb. Il fut le seul metteur en scène diplômé de la Sorbonne. En France, il avait travaillé aux côtés des plus grands hommes de théâtre. Au lendemain de l'indépendance, il est revenu en Algérie pour rejoindre l'équipe du TNA. Il y a monté plusieurs pièces dont Le comédien malgré lui, d'Abdelkader Safiri et Le cercle de craie caucasien de Bertholt Brecht sur une adaptation de Mahboub Stambouli. Cette pièce avait remporté le premier prix du théâtre arabe à Damas en 1969. Marginalisé, l'artiste et militant Hadj Omar est mort en 1982 après un silence resté dans l'histoire.