L'opposition a froissé le FLN de par sa décision de le zapper de la conférence nationale pour la sortie de crise politique, prévue pour le mois de juillet prochain. Lors de l'installation hier matin, de la commission des «sages» et celle de la jeunesse et des étudiants, au siège du parti, Mohamed Djemiai, n'a pas caché sa colère de ce que le FLN soit exclu des débats de l'opposition sur la sortie de crise, qui auront lieu début juillet. Lors de son allocution prononcée à cette occasion, Mohamed Djemai a déclaré : «vous n'allez pas nous discréditer et monter sur notre dos en tentant d'induire en erreur le peuple pour casser notre parti. Il y a des cadres de discussion et des règles démocratiques qu'il faut respecter, mais si vous pensez pouvoir nous écarter, vous êtes alors naïfs !» a-t-il lancé. Il ajoutera ensuite que l'ex-parti unique «était victime des fous du pouvoir» et qu'il a payé «le prix fort dans on unité et sa réputation. Le FLN a retrouvé son indépendance grâce au peuple». «Ceux qui éprouvent de la haine envers l'armée sont des ennemis de la patrie», selon Djemai, en soutenant que ceux qui tiennent rancune à son parti «ne croient pas en la démocratie». Il a d'ailleurs mis en garde une nouvelle fois contre les «conséquences néfastes» d'après lui des périodes de transition. La solution selon lui, passe par un «dialogue sérieux qui n'exclut personne», devant aboutir à un compromis national pour la tenue d'une élection présidentielle dans les meilleurs délais. Il promettra aussi que son parti «respectera le choix du peuple». Djemai a expliqué que l'installation d'un «comité de Sages» et d'un «comité de Jeunes et étudiants», s'inscrivait dans le cadre de «la nouvelle dynamique engagée par le parti à la lumière de la période sensible que traverse l'Algérie», à travers laquelle il tends à devenir «un élément attractif pour les catégories agissantes dans la société». A ce propos, Djemai a mis en avant la synergie et la cohésion existant entre la génération de Novembre et la nouvelle, notamment lorsqu'il s'agit de s'acquitter de missions. Evoquant, dans ce sens, le Hirak, le SG du FLN a affirmé que c'est grâce à ce mouvement que le parti «a recouvré sa légitimité et son indépendance». La jeunesse algérienne «consciente et instruite traduit son amour pour la Patrie par son Hirak pacifique et civilisationnel et par ses revendications légitimes pour la construction d'une Algérie nouvelle, fidèle aux principes de Novembre», a-t-il ajouté. Il a notamment mis en avant ‘'l'engagement'' du FLN en matière de sagesse et clairvoyance, et «l'attachement à réunir un climat accueillant pour la jeunesse afin de doter le parti de la clairvoyance des sages et l'enthousiasme des jeunes». D'autre part, Mohamed Djemai a réitéré le soutien de sa formation politique à l'Armée nationale populaire (ANP), soulignant que «ce soutien procède de notre conviction qu'elle s'est positionnée au côté du peuple et de ses revendications légitimes». Et d'ajouter que son parti et l'ANP s'accordent sur le fait que «l'unique solution est l'organisation de la présidentielle dans le cadre constitutionnel et dans les meilleurs délais».
