La Russie est persuadée que la prochaine présidentielle syrienne programmée pour le 3 juin est légitime, a déclaré hier à Damas le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine lors d'une rencontre avec le président syrien Bachar Al Assad. «Nous ne doutons pas de la légitimité de l'élection syrienne qui se déroule conformément à la Constitution du pays et à la date requise. Il est très important qu'un président légitimement élu représente l'Etat syrien aux négociations appelées à rétablir la paix dans le pays et réconcilier les parties en conflit», a indiqué M. Rogozine. Trois candidats sont en lice pour la prochaine présidentielle syrienne, dont le président sortant Bachar Al Assad, au pouvoir depuis 2000. En mars dernier, le Parlement du pays a approuvé une nouvelle loi électorale qui - pour la première fois dans l'histoire du pays - autorise plusieurs candidats à briguer la magistrature suprême. Contesté depuis mars 2011, Bachar Al Assad a été élu en juillet 2000, puis reconduit à la tête du pays en 2007 avec 97,26% des suffrages exprimés. Selon des analystes, il aurait toutes les chances de remporter un troisième mandat présidentiel. La Commission électorale centrale (CEC) de Russie a l'intention d'envoyer un observateur à la prochaine présidentielle. «En bloquant la résolution du CS de l'ONU, la Russie a sauvé non seulement la Syrie mais le Proche-Orient dans son ensemble et a préservé la stabilité dans le monde», a déclaré de son côté le président syrien en rencontrant le vice-président du gouvernement russe Dmitri Rogozine en visite à Damas. «Le 4e veto imposé par la Russie a sauvé la Syrie et tout le Proche-Orient. C'est le mérite du président russe Vladimir Poutine qui a réussi à faire reprendre à la Russie sa place dans le monde, une place beaucoup plus importante qu'occupait en son temps l'Union soviétique», a déclaré Al Assad. La Russie et la Chine ont apposé jeudi leur veto à la résolution du CS sur la Syrie prévoyant la transmission du soi-disant dossier syrien au Tribunal pénal international. Ladite résolution a été initiée par la France. Le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU Vitali Tchourkine a déclaré que ce document n'était qu'un prétexte pour l'intervention militaire en Syrie.