Kheireddine Madoui a réussi l'exploit de mener l'ES Sétif en finale de la Ligue des champions d'Afrique. Il est le premier entraîneur algérien à réussir cette grosse performance, étant donné qu'aucun club algérien n'a atteint la finale de cette Champions League africaine, qui avait remplacé la Coupe d'Afrique des clubs champions, remportée par les Sétifiens en 1988 sous l'égide du regretté Mokhtar Aribi, alors que l'ESS évoluait à l'époque en seconde division. Agé de 37 ans, Madoui est le plus jeune entraîneur à disputer une finale continentale. Il a déjà inscrit son nom en lettres d'or dans l'histoire de cette prestigieuse et lucrative compétition africaine en attendant une consécration rêvée et espérée par le peuple algérien en général et les Sétifiens en particulier. Sans trop de bruit, le jeune Madoui est parvenu à bâtir une nouvelle équipe performante et conquérante lorsque l'on sait que l'ESS a perdu cet été encore plusieurs cadres et non des moindres, à savoir Karaoui, Gourmi, Nadji, Ziti, Ferrahi et autre El Ogbi. C'est lui le grand artisan de l'exploit de dimanche passé en terre congolaise. Le président du club, Hassan Hammar, a le mérite de croire en lui, de le soutenir dans les moments difficiles, où nombre de fans sétifiens l'exhortaient à engager un entraîneur plus expérimenté. Comme l'appétit vient en mangeant, l'ancien défenseur international ne compte pas s'arrêter là. Il veut, à présent, offrir à son club un second titre continental, rééditer la performance du regretté Aribi et aller disputer la Coupe du monde des clubs. Bon vent.
