La militante de la cause nationale, engagée dans les réseaux Jeanson, Hélène Cuénat, donnée pour morte mercredi dans un message de condoléances de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) adressé mercredi à l'APS, est toujours vivante, a-t-on appris vendredi auprès de son entourage algérien. Hélène Cuénat, âgée de 75 ans, se trouve actuellement dans une maison de retraite à Paris, a précisé son entourage à l'APS. L'ONM, rappelle-t-on, avait adressé mercredi après-midi un message de condoléances à la famille d'Hélène Cuénat dans lequel elle avait rendu un grand hommage à cette militante. Il s'agit vraisemblablement d'une confusion des services de l'ONM avec le nom de Fanny Colonna, une autre amie de l'Algérie, morte le même jour. Contacté vendredi par l'APS, un responsable de l'ONM a expliqué que le message de condoléances avait été transmis sur la base d'une information donnée par un responsable de l'ONM chargé de la wilaya 7 (Fédération de France). La maison de retraite parisienne en question, qui refuse d'être identifiée, a indiqué à l'APS qu'elle ne fournit aucune indication sur la présence ou non de ses pensionnaires et encore moins sur leur état de santé. Cette fervente militante de la Révolution algérienne avait été accusée par les autorités françaises de l'époque d'appartenance aux réseaux Jeanson (porteurs de valises), réunissant des femmes et hommes convaincus par la cause algérienne. Elle avait été arrêtée en février 1960 par la police française et condamnée à 10 ans de prison. Elle réussit à s'en évader en février 1961 pour reprendre ensuite attache avec le Front de libération nationale (FLN) afin de poursuivre ses activités. Hélène Cuénat fait partie des nombreux Français à avoir choisi de rallier la cause du peuple algérien et qui s'étaient organisés en groupe de soutien au FLN, agissant sous les directives de Francis Jeanson.