Depuis trois mois maintenant, les habitants de la nouvelle tour des 38 logements constituée de 16 étages et réalisée par la Cnep Immo à haï Fellaoucen, vivent une situation inquiétante. Ils ne cessent de se plaindre des remontées d'eau au niveau du sous-sol de cette imposante tour, des eaux qui, non seulement, créent l'humidité dans les murs de la bâtisse, qui risque à la longue de désagréger le béton, mais qui pourraient déborder d'un jour à l'autre pour atteindre la partie où sont installées les pompes des bâches d'eau, dont les parties métalliques sont déjà corrodées. En effet, livrée depuis trois ans seulement, cette tour offrait aux yeux des postulants une aubaine à ne pas rater et ce, malgré le prix élevé de la cession qui est de l'ordre de cent trente mille dinars le mètre carré (130.000 DA/M2). A ce jour, très peu de logements sont occupés et cela n'exclut pas les problèmes récurrents auxquels sont confrontés les habitants, ce qui fait dire à un bénéficiaire de logement : «Je me suis endetté jusqu'au cou pour acquérir un logement dans cette tour car j'avais dans l'esprit qu'il s'agissait d'appartements d'un certain luxe et dotés de toutes les commodités. Hélas, ce n'est pas du tout le cas. En plus des remontées d'eau, nous souffrons de plusieurs autres problèmes, tels que les fréquentes pannes de l'ascenseur, de l'éclairage et de la gestion des parties communes», explique inquiet cet acquéreur installé depuis seulement le mois de juin 2014. Ne voyant rien venir de la part de la direction régionale de Cnep Immo, à laquelle le cas a été soulevé par écrit, à part l'envoi d'une équipe munie d'une motopompe qui ne pouvait pas venir à bout du problème, les habitants ont adressé une correspondance au président-directeur général de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance pour se plaindre de cette lamentable situation qui empoisonne leur quotidien et pour lui demander d'intervenir. «Nous sommes convaincus que l'envoi de motopompes de temps à autre ne réglera pas le problème de la remontée d'eau dans le sous-sol du bâtiment car à deux reprises, elles ont été utilisées et dès que l'équipe de curage a tourné les talons, les eaux inondent de nouveau les lieux. Nous, aussi, nous avons tenté d'y remédier par nos propres moyens mais c'était peine perdue. Ce qu'il faut, c'est plutôt une sérieuse prise en charge se traduisant par une sérieuse étude», explique ce père de famille qui attend une réaction de la part de la direction générale de la Cnep.