La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a rappelé que la voie du dialogue est encore ouverte avec le partenaire social. «Les négociations avec les partenaires se poursuivent toujours en vue de trouver des solutions aux problèmes posés», a affirmé hier en marge d'une cérémonie organisée par le ministère de la Solidarité nationale en l'honneur des lauréats du concours international de dessin. Toutefois, Benghebrit a mis l'accent sur la nécessité d'«une bonne volonté» afin de trouver des solutions aux problèmes posés. Cependant, «une bonne volonté» est nécessaire de part et d'autre pour faire aboutir ces efforts, a-t-elle soutenu. Un nouveau round de négociations avait été initié, du 2 au 5 février, entre le ministère et les différents syndicats du secteur. Les avis sur les résultats de ces négociations, qui intervenaient à la suite du dépôt du préavis de grève par l'Intersyndicale et deux autres syndicats dont le Cnapest et le Syndicat des corps communs diffèrent. Ce dernier s'est montré convaincu des garanties données lors de sa réunion mercredi avec les responsables du ministère. La preuve, ledit syndicat a suspendu sa grève de deux jours, prévue à partir d'aujourd'hui. Parmi les principaux motifs de sa satisfaction, il évoque la révision du système indemnitaire. La même réaction a été manifestée par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui qualifie les résultats de sa rencontre, mardi, avec l'inspecteur général du ministère et le directeur des ressources humaines, de «positifs». Ces responsables leur ont promis de se pencher sur le dossier le plus pertinent, à savoir «la révision du statut particulier des travailleurs du secteur», tout en leur faisant savoir que ce dossier est entre les mains du gouvernement. Ils leur ont assuré qu'une décision politique sera prononcée dans ce sens. En revanche, ceci ne dépasse pas le cadre des promesses pour d'autres syndicats dont l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). En l'absence d'un écrit (PV signé), ces négociations ne diffèrent pas des précédentes, selon l'Unpef. Ce motif lui paraît «suffisant» pour maintenir le débrayage de deux jours, mardi et mercredi. Cette action, faut-il le rappeler, regroupera les sept syndicats formant l'Intersyndicale de l'éducation. La ministre avait déploré l'empressement des syndicats à recourir à la grève en dépit d'un dialogue constructif amorcé récemment.