Plus d'une centaine de cas d'atteintes d'hémophilie sont actuellement recensés dans la wilaya de Chlef, a-t-on appris samedi de la présidente de l'Association nationale des hémophiles algériens. L'Algérie compte actuellement plus de 10.000 personnes atteintes de cette maladie chronique caractérisée par des hémorragies prolongées dues à l'absence d'un facteur de coagulation dans le sang, a indiqué Mme Latifa Lemhene lors d'une journée de sensibilisation sur cette pathologie, initiée par l'association des hémophiles El Wasl, en coordination avec la direction de la santé et la participation de praticiens et spécialistes de différents hôpitaux nationaux. "Le diagnostic précoce revêt une importance capitale dans l'évitement, outre l'hémorragie, de divers handicaps aux personnes atteintes", a-t-elle précisé. Le Dr. Kemache de l'hôpital de Chorfa (à 5 km à l'Ouest de Chlef) a insisté, pour sa part, sur l'importance d'effectuer des analyses médicales aux enfants avant de les circoncire, et ce, dans le but de savoir s'ils sont atteints ou non de cette maladie, et leur éviter ainsi d'éventuels risques d'hémorragie. Cette praticienne de la santé a exprimé son "opposition aux opérations de circoncision collectives des enfants", estimant qu'elles représentent "un risque pour eux, en l'absence d'informations sur leur atteinte ou non d'hémophilie." La circoncision des enfants hémophiles, a-t-elle précisé, se fait entre les mois d'avril et de mai, avant la période estivale, afin d'éviter toutes complications dues à une hémorragie, considérant que la circoncision, a-t-elle affirmé, est une "opération chirurgicale qui doit se faire obligatoirement dans un hôpital." De nombreux malades hémophiles, présents à cette journée de sensibilisation, ont loué cette initiative qui les instruit sur leur maladie et sur la manière d'éviter ses complications.