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Le calvaire des 146 familles d'Amdhiq
Elles vivent depuis 50 ans dans des gourbis à M'kira
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 05 - 2009

L'habitat précaire semble avoir de beaux jours devant lui. Malgré les efforts consentis par l'Etat en vue de résorber ce phénomène présent à travers de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment par le lancement de différents programmes de logements qu'il soit social ou rural, plusieurs poches de bidonvilles et de gourbis existent encore.
L'exemple qui illustre le mieux cette situation est le cas de la commune de M'kira, localité située à 60 km au sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, pas moins de 146 familles vivent dans des gourbis depuis près d'un demi siècle. Le destin de ces familles a été «scellé» en 1958 lorsque les autorités françaises avaient procédé au déportement de nombreuses familles issues de différents villages de la région en leur octroyant des gourbis en guise d'habitations.
Les terres sur lesquelles ont été érigés ces gourbis sont en grande partie des propriétés privées appartenant à des particuliers. La cité considérée comme un point noir pour toute cette région, et qui demeure jusqu'à nos jours, a été baptisée du nom d'«Amdhiq» ce qui signifie «un coin enclavé». Le nombre des habitants de cette cité s'est accru au fil des ans, soit pendant près d'un demi siècle.
Comme en 1958 !
Aujourd'hui, elles sont plus d'une centaine à vivre dans des conditions presque inhumaines le tout «couronné» par un enclavement total. En effet, malgré de vaines tentatives de la part de l'administration quant à une éventuelle résorption de cet épineux problème, aucune solution à même de mettre un terme aux souffrances des habitants n'a pu voir le jour. Eu égard aux conditions de vie de ces familles, on est tenté de dire que nous sommes toujours dans les années 1958.
Aucune commodité de la vie moderne n'existe encore dans ce petit coin perdu, ceci d'après le rapport d'une commission de wilaya, diligentée à cet effet. Cet état des choses a poussé les responsables locaux à proposer un programme de construction de 146 logements sociaux, au sein même de la cité Amdhiq au profit de ces familles et ce dans le cadre du programme de l'éradication des bidonvilles. Ce programme, pourtant des plus ambitieux, n'a pas pu voir le jour.
Pour cause : l'opposition des anciens propriétaires des terres qui sont au nombre de 20 qui se disent avoir été expropriés par les autorités coloniales, réclamant une indemnisation de l'Etat. Sans cette indemnisation, ils s'opposent entièrement à la réalisation du programme de logements sur ces terres qu'ils disent appartenir à leurs aïeux.
Il faut dire que cette situation est des plus complexes.D'après des personnes âgées de la région, malgré l'inexistence de preuves matérielles attestant une quelconque indemnisation de l'administration coloniale, les propriétaires avaient bel et bien été indemnisés à l'époque. D'autre part, il existe parmi les familles habitant dans ces gourbis, ceux qui ont pu se faire leur «petit chez-soi» en construisant des habitations «en dur», sans avoir eu à n'enregistrer aucune opposition de la part des «ayants droit» qui réclament une indemnisation de l'Etat.
Pour quelle contrepartie ?
Signalons qu'après des années d'attente, des habitants de cette cité ont érigé des habitations de fortune car ne pouvant bénéficier du programme d'aide à l'habitat rural à cause principalement de l'impossibilité de se faire délivrer des actes de propriété.
Par ailleurs, la commune de M'kira se dit être prête à octroyer un lot de terrain à même de recevoir le programme de réalisation des 146 logements à condition que les familles qui résident au sein de la cité Amdhiq consentent à quitter leurs gourbis.
Cette condition est complètement réfutée par bon nombre d'habitants qui ont pu faire un investissement dans ces terres qui les ont abritées depuis plus de 50 ans. Ceci serait motivé par la réalisation par les services de l'APC d'une école pour les enfants de la région et quelques commerces appartenant à des particuliers. Une autre partie de ces familles, celles qui sont plus démunies ne partagent pas cet avis car vivant dans des conditions des plus défavorables.
Cette situation est marquée par des fuites quotidiennes dans le réseau d'assainissement aujourd'hui vétuste, infiltrations des eaux de pluie qui transforment leurs maisonnettes en véritables mares d'eau en hiver et les conséquences d'un soleil brûlant en été.
Ainsi donc et malgré les efforts des autorités locales déployés en vue de soulager un tant soit peu la souffrance des habitants, - M'Kira étant l'une des communes les plus démunies de la wilaya de Tizi Ouzou - en leur octroyant des citernes d'eau potable, la situation des habitants de cette cité est des plus lamentables. Le malentendu et le blocus imposé par leurs propres concitoyens devant lesquels l'administration ne peut que faire, font que cette situation est appelée à durer.


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