L'USMA a plus que compromis ses chances de remporter le titre, après sa défaite logique et méritée (1 – 2), hier à Bologhine, lors du match aller de la finale de la Ligue des champions. On voit mal, en effet, les Rouge et Noir remonter leur handicap dans l'enfer de Lubumbashi, surtout après sa piètre prestation devant une équipe du TP Mazembe qui aurait pu repartir d'Alger avec un résultat beaucoup plus probant, sans que personne ne trouve à dire. Le meilleur joueur usmiste fut sans conteste le gardien Zemmamouche, ce qui dénote l'ascendant des Congolais sur ce match, se permettant le luxe de rater un penalty. En fait, cette USMA nous a rappelé celle qui a joué le maintien, la saison pasée,tellement elle est apparue hors du coup et sans âme. A vrai dire, elle n'a jamais fait illusion durant cette rencontre maitrisée de bout en bout par les poulains de Patrice Carteron qui ne croyaient certainement pas que leur tâche allait être aussi aisée. Que s'est-il passé dans la tête des joueurs usmistes pour perdre complètement leurs moyens ? Y avait-il trop de pression sur eux ? En tout cas, à aucun moment de la partie, on a senti qu'ils pouvaient renverser la vapeur. Amorphes et incapables d'élever le rythme de jeu, ils ont permis à l'adversaire de s'installer tranquillement dans la rencontre pour ensuite la contrôler à leur guise. Le but splendide inscrit par leur attaquant Kalaba leur a donné plus de confiance, même s'ils ont évolué à dix durant la seconde période, suite à l'exclusion de ce même Kalaba. Même diminués, les Congolais ont eu les meilleures occasions, n'était la baraka de Zemmamouche, ils auraient même pu l'emporter sur un score plus lourd. Ils se contenteront finalement d'un deuxième but inscrit sur penalty, après en avoir raté un quelques minutes plus tôt. L'USMA parviendra à réduire la marque par Seguer dans les ultimes minutes de la partie, mais la messe était dite. Le match retour dimanche prochain, risque d'être une formalité pour le TP Mazembe. La Coupe lui tend les bras, quant à l'USMA elle devra faire beaucoup mieux pour espérer accrocher sa première étoile.
