A l'arrêt depuis plusieurs mois, le téléphérique reliant Annaba à Seraïdi ne sera pas remis de sitôt en service. Remis en service en juin 2008, à la faveur d'une opération de réhabilitation confiée à une entreprise française, ce moyen de locomotion qui avait été favorablement accueilli, surtout par les habitants de Seraïdi, qui culmine à près de 900 mètres d'altitude sur les monts de l'Edough, connaît des pannes récurrentes depuis lors. Ce téléphérique qui permet, grâce à ses télécabines juchées sur un linéaire de plus de 4000 mètres, de transporter quelque 1000 personnes par heure, va rester cloué au sol pendant au moins quelques bons mois, sinon plus. En effet, d'après les récentes instructions adressées par le ministère des Transports à la direction générale de transport algérien par câbles (Etac), pour la remise en service du téléphérique de Annaba, celle-ci devra attendre. Elle ne sera concrétisée qu'après l'opération de maintenance et d'entretien des téléphériques d'Alger qui va être lancée prochainement. Le téléphérique Annaba-Seraïdi s'en retrouve pénalisé, et problématiques restent les déplacements des passagers devant recourir aux taxis ou autres minibus souvent rares en fin de journée. D'aucuns s'interrogent alors, aujourd'hui, sur un investissement important réalisé à coups de devises fortes mais demeurant souvent inexploité pour cause de pannes dues à des problèmes de réparation ou d'entretien. Le contrat conclu entre les Algériens et les Français concernant la réhabilitation du téléphérique en 2008 ne prévoit-il pas des clauses inhérentes au transfert de technologie, à la formation et à l'entretien de ce moyen de transport ? La question reste posée également au niveau de l'Etac, née d'un partenariat algéro-français en décembre 2014…