La question de la gestion des fonds des œuvres sociales de l'éducation nationale refait surface quelques jours seulement avant le prochain round de négociations entre le ministère et les syndicats agréés du secteur, prévu jeudi. Le débat autour de cette question, qui sera à l'ordre du jour de la réunion, s'annonce chaud. C'est ce que prévoit d'ailleurs le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) qui demande l'ouverture d'une enquête sur la gestion de cette manne financière au niveau de certaines commissions de wilaya qui connaissent une situation de blocage. «Nous allons demander à la ministre d'ouvrir une enquête sur la gestion catastrophique dénoncée par nos sections au niveau des commissions de gestion locales», a affirmé hier, au Temps d'Algérie, Kouider Yahiaoui, secrétaire général chargé de l'organisation auprès dudit syndicat. Il s'agit, précisément, des wilayas de Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Biskra, El Oued et Alger (directions Alger-Est, Ouest et Centre). Remettant en cause le mode de gestion et d'élection des membres de cet organe financier, le syndicaliste compte exposer cette problématique à la ministre lors de la prochaine rencontre qui regroupera de nouveau les partenaires sociaux avec la tutelle. Yahiaoui n'a pas hésité à critiquer ce mode de gestion qu'il estime incapable de répondre aux besoins au niveau des wilayas. «Chaque wilaya a ses spécificités socioéconomiques qu'il faut prendre en considération», explique le responsable syndical. La révision de la décision relative au mode de gestion des œuvres sociales et définissant les mécanismes de contrôle de l'action des commissions de wilaya et nationales ainsi que la rationalisation des dépenses, seront exigées, selon notre interlocuteur. Il réclame également les bilans moral et financier de la dernière commission nationale et celles de wilaya. Une demande soutenue par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui exige, pour sa part, un bilan général depuis la création de ce fonds en 1994. «Nous demandons des rapports de la gestion comptable et financière de ces œuvres», a expliqué le secrétaire général de ce syndicat, Idir Achour. Contacté par nos soins, ce dernier, qui plaide pour une gestion décentralisée, préconise une gestion au niveau des établissements scolaires afin d'éviter toute opacité. «L'installation de commissions de gestion au niveau de chaque établissement scolaire est le meilleur moyen pour assurer la transparence», soutient le représentant des enseignants du secondaire.