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Le designer Arslan Naîli :«L'artiste n'est pas une machine qui doit produire pour produire»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 03 - 2016

Arslan Naîli est diplômé en design amenagement de l'école des Beaux-arts de Tipasa. Il a participé à plusieurs expositions en Algérie et à l'étranger. Actuellement, il continue sa formation aux USA. De son parcours, de sa démarche artistique et de la condition de l'artiste en Algérie, il a bien voulu nous parler.

Le temps d'Algérie : Etre artiste aujourd'hui, cela représente quoi pour vous ?
Arslan Naili : je pense que l'art est intemporel et que l'artiste doit être acteur de sa société, hier, aujourd'hui et demain. Produire uniquement pour plaire et vendre donne un aspect commercial à l'art et démystifie ce dire extraordinaire. L'artiste n'est pas une machine qui doit constamment produire pour produire. Je pense sincèrement que l'art doit sortir des galeries et des lieux réservés pour sensibiliser plus de monde, dans les rues et dans des lieux inhabituels par exemple, ça commence à se faire en Algérie au grand plaisir du spectateur.
Quelle est votre démarche artistique ?
Je ne peux pas encore parler de démarche artistique car j'en suis à mes débuts dans le domaine. Je suis au stade de recherche et de l'expérimentation. Mais en tant que designer, j'aime m'emparer de l'espace qui s'offre à moi, accessoiriser les travaux que j'entreprends et qui me touchent, faire des installations photographiques sonores et visuelles par exemple. Pour «Accusée levez-vous», j'ai utilisé une ardoise d'écolier en guise d'immatriculation. J'aime aussi faire participer le spectateur et le pousser à réfléchir mes œuvres.
Et concernant le marché de l'art en Algérie ?
Je pense qu'en Algérie, le marché de l'art bat de l'aile ; effectivement, on ne peut même pas parler d'un marché de l'art car il est pratiquement inexistant. D'une part, l'Etat et les institutions étatiques ne valorisent pas assez l'art et la culture du pays en n'offrant pas suffisamment de lieux pour permettre l'expression artistique dans toute sa splendeur. Ils ne pensent jamais à acquérir des œuvres pour encourager les artistes, et justement, il faut commencer par créer un marché de l'art. D'autre part, les artistes ont leur part de responsabilité, car ils ne font pas l'effort de chercher d'autres solutions.
Aussi, ils ont tendance à ne pas assez valoriser leurs œuvres ou parfois à les survaloriser. Nous avons tous notre part de responsabilité, l'Etat et les artistes aussi ; ça prendra du temps mais il faut s'unir, s'organiser et commencer à réfléchir pour pouvoir prétendre un jour à un marché de l'art en Algérie.
L'exposition à laquelle vous avez participé «L'Art yadjouz» est une perspective artistique vis-à-vis de l'actualité ou un engagement certain ?
«L'art yadjouz» est l'aboutissement d'une merveilleuse expérience. Une résidence artistique sous le thème «Un monde selon les femmes» organisée par le Cisp (Comité International pour le Développement des Peuples) et encadrée par les plasticiens Myriam Aït El Harra et Karim Sergoua. Il nous a permis à moi et à d'autres jeunes artistes de nous connaître, de penser et de réaliser des œuvres toutes aussi extra, originales et contemporaines les unes que les autres. C'est aussi un plaidoyer contre une violence certaine et des discriminations faites envers les femmes. Cela nous a permis par ailleurs d'exposer le résultat des œuvres partout sur le territoire national. Bien sûr, cette exposition offrait à chacun d'entre nous la possibilité de s'exprimer en toute liberté et de montrer notre travail pour sensibiliser le maximum de personnes à cette cause. Pour moi, c'est un réel engagement car j'ai été élevé par des femmes. Beaucoup m'ont aidé à devenir ce que je suis, donc je respecte énormément la gent féminine.
Cependant, vous n'avez pas choisi de montrer la femme dans une condition idéale...
J'ai choisi de montrer ces femmes en situation de coupables. Des prisonnières avec des immatriculations. Mon installation photographique été accompagnée d'une lettre ouverte virulente. Cette lettre a été écrite par Leila Assas, rédactrice du magazine on-line «Rabha».
Elle l'a adressée aux femmes violentées qui restent murées dans leur silence en les accusant d'être responsables. Elle a souhaité qu'elles sortent de ce silence malgré leur souffrance pour essayer de se révolter et dénoncer ces violences pour qu'enfin un jour, ces violences s'arrêtent à jamais.
Quelle est ton actualité ?
En ce moment, je travaille sur des sujets qui me tourmentent tels que l'identité, les rêves brisés et les religions. Tout en continuant dans le mobilier, j'espère pouvoir montrer le résultat de mes recherches à mon retour.
Votre voyage aux USA, est-ce pour vous y installer ou est-ce une résidence artistique ?
En ce moment, je travaille sur des sujets qui me tourmentent tels que l'identité, les rêves brisés et les religions. J'espère pouvoir montrer le résultat de mes recherches à mon retour à Alger. Je pense que les voyages forment les personnes ; en ce qui me concerne, je n'aurais jamais pensé pouvoir quitter un jour mon pays que j'aime tant.
Mais j'ai eu ce besoin à un moment afin de voir d'autres horizons et de comprendre à quel point j'aime l'Algérie, mon beau pays. Je n'ai pas spécialement choisi les Etats-Unis. C'est juste une opportunité qui s'est offerte à moi, je l'ai saisie. J'en profite pour perfectionner mon anglais et envisager d'approfondir mon apprentissage. Je ne pense pas pouvoir rester trop longtemps hors de mon pays. Et puis, l'avenir nous le dira...
Entretien réalisé par


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