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«La prise de conscience des citoyens fait défaut en Algérie»
Interview : n Claude Darras, journaliste, universitaire et expert en environnement
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 06 - 2009

Comment qualifier la situation en Algérie dans le domaine de la gestion des déchets domestiques et industriels ?
Intervenue seulement en janvier 2008, la campagne gouvernementale de sensibilisation de la population algérienne au traitement des déchets domestiques est tardive. Mais l'Algérie n'est pas le seul pays, loin s'en faut, qui entreprend relativement tard des mesures concrètes, après une prise de conscience suscitée par la gravité des problèmes provoqués par la gestion déficiente desdits déchets.
Dans la plupart des pays, et même en Europe, nos contemporains ont été imprévoyants, si bien que des problèmes cruciaux commencent à se poser à l'homme et à son cadre de vie, problèmes touchant l'alimentation, l'habitat, l'environnement, le climat et le développement humains jugés déficients.
Selon vous, au vu de la situation particulièrement préoccupante en Algérie, comment peut-on stopper une telle dégradation ?
L'étude et l'analyse des problèmes posés contiennent et impliquent naturellement les solutions à court, moyen ou long terme, solutions susceptibles de ralentir, à défaut d'interrompre, la lente dégradation de la situation.
Sont convoqués à cet égard les pouvoirs publics, les chercheurs des universités, les journalistes des différents vecteurs médiatiques, les responsables cultuels, les animateurs associatifs et aussi, et surtout, les citoyens eux-mêmes. Les pouvoirs publics sont à même d'impulser les orientations et les actions nécessaires dans un vaste plan national, et ce, en consolidant la possibilité d'influencer les populations par le bilais de la sensibilisation, à multiplier les gestes civiques.
Le ministère de l'Environnement déploie de grands efforts en la matière, mais en parallèle il y a une certaine inconscience des citoyens, quelle est la solution ?
La question comporte sa réponse : il s'agit de faire prendre conscience aux populations de la nécessité de s'investir dans ladite campagne et dans celles qui la suivront nécessairement. Pour mieux gérer les déchets ménagers (et industriels) : en les traitant, en les éliminant, en les recyclant et en les valorisant.
Des opérations adaptées à chaque produit de rebut. Dès qu'elles auront pris conscience de cette nécessité vitale, les populations observeront plus rigoureusement les conseils et les recommandations nécessaires au meilleur traitement de leurs propres déchets.
Je le répète, les pouvoirs publics, la presse, la religion, l'association, la population auxquels il convient d'ajouter l'école peuvent aider à une salutaire «responsabilisation» de la population.
La prise de conscience des utilisateurs et des «fabricants» de déchets doit commencer à l'école primaire, et se poursuivre dans toutes les institutions pédagogiques qui constituent un puissant levier d'éducation et d'influence.
La mise en œuvre de centres d'enfouissement pourra-t-elle apporter une valeur ajoutée ? Selon vous, y a-t-il des perspectives pour développer ce domaine ?
A court terme, le centre d'enfouissement (où de compostage) apportera un plus à toute campagne de gestion des ordures ménagères.
A moyen ou long terme, il ne sera pas suffisant. Les inventions et les technologies nouvelles, issues des laboratoires de recherche, devront améliorer cette forme de gestion et de stockage des déchets ; peut-être que de nouveaux systèmes de traitement remplaceront ces aires de stockage.
Il n'est pas inutile de rappeler que les matières fermentescibles (déchets de cuisine notamment) sont dirigées vers des décharges réglementaires, baptisées centres d'enfouissement techniques ou centres de stockage, pour y être compostées ou réduites en un mélange de résidus organiques et minéraux qu'on utilise pour amender les terres agricoles.
L'aspect de la prévention demeure très important, mais il y a une certaine inefficacité, y a-t-il une solution pour faire face à ce problème ?
La campagne de sensibilisation par le ministère algérien de l'Environnement entreprise en 2008 a eu le mérite de présenter la quasi totalité des «solutions» aptes à régler, plus ou moins complètement, le grave et douloureux problème des déchets ménagers.
Elle a également eu l'avantage de bénéficier de tout l'acquis amassé en la matière dans les pays dont l'action dans le domaine du traitement des déchets a été plus précoce ; je pense à l'Allemagne, à la Grande-Bretagne, à la Suède et à la France.
La prévention peut avancer à pas de géant grâce à de minicampagnes lancées par voie de presse — presses écrite, radiophonique, télévisuelle et numérique —, mais aussi à l'école, avec l'aide de grands témoins, comme le footballeur Rabah Madjer et l'athlète Nahida Touhami, invités à la campagne ministérielle de sensibilisation joliment emmenée par la gazelle Dounia.
Selon vous, y a-t-il des perspectives pour développer ce domaine ?
En dehors des suggestions précédemment développées, je pense que l'information des populations est prépondérante. Dans ce domaine, il n'est pas opérant de contraindre ; il convient au contraire d'éduquer et d'expliquer, encore et toujours, que ces mesures doivent être accompagnées par les habitants eux-mêmes. Les solutions sont entre leurs mains, simples citoyens, élus territoriaux, chercheurs, enseignants et écoliers.
Propos recueillis


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