Des dizaines d'habitants de la localité de Trouna, relevant de la commune de Beni Maouche, ont procédé, hier, à la fermeture des sièges de l'APC et de la daïra pour protester contre le changement du nom de leur village. Ils dénoncent «les dépassements» de leur APC, qui cherche, selon eux, à changer de nom à la ville de Trouna, qui est le chef-lieu de la commune, en la nommant tout simplement Beni Maouche. Cette démarche s'est traduite, déplorent ces protestataires, par la suppression du nom de Trouna sur les panneaux signalétiques. Il a été remplacé par Beni Maouche. «Dans le décret présidentiel n°84/365 du 2 décembre 1985 instituant les noms des communes et des chefs-lieux et des villages attenants, il y figurent la commune de Beni Maouche et la ville de Trouna comme son chef- lieu. Toutefois, depuis quelque temps, le nom ‘ville de Trouna' a disparu des panneaux de signalisation et a été remplacé par Beni Maouche», a indiqué un représentant de Trouna. Ce même nom, regrettent-ils encore, a été enlevé du panneau placé à l'entrée du lycée de la région, qui s'appelait autrefois Lycée Boukider Slimane de Trouna. Les citoyens de Trouna affirment avoir épuisé vainement toutes les démarches pacifiques et administratives pour réhabiliter le nom de leur localité, d'où le recours à cette action de protestation. Ils promettent de radicaliser leur mouvement en fermant le marché hebdomadaire de Trouna et les routes nationales 74 et 26, si leur revendication n'est pas satisfaite.
