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Services dits publics à l'ère du numérique
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

A force de ramer à contresens de la plus élémentaire des logiques, on se fatigue les méninges et, c'est l'administration qui finit par nous pomper l'air, avec sa bureaucratie si particulière… Binaire dans sa conception, archaïque dans son fond et faussement moderne dans sa forme, elle a été arabisée hâtivement, mais reste francisée en pratique. Ainsi, un grand nombre de ses agents, ne maîtrisant pas la langue de Molière, font souvent des transcriptions erronées sur la filiation d'usagers doublement pénalisés. Dans les «services» d'état civil des mairies, à la daïra, à la poste, là où se trouvent des guichets, ledit service est rendu selon l'humeur, la lourdeur et la lenteur du préposé.
Tous les efforts faits ces trois ou quatre dernières années, pour dégraisser ce mammouth administratif, le rendre humain sont restés vains, élastiques. Tout dépend, encore et toujours, de la «maârifa», des connaissances, de l'importance de l'entregent ! A qui en vouloir ? A la pâte avec laquelle a été pétrie la citoyenneté algérienne. Au moule dans lequel a été encastré le citoyen otage de tant d'incivilités. Et, d'est en ouest, du nord au sud, la notion du bien public, la vigueur du levain qui féconde le bon pain, ne figurent que rarement dans le logiciel citoyen.
Dans ce monde dit moderne, l'art de réfléchir se limite aux conséquences donc à une situation de fait. Cette situation nous la subissons sans jamais poser les questions de fond, sans jamais s'interroger ou analyser les causes ni qui sont les véritables responsables. On dénonce les incivilités, les inégalités, les injustices, la pauvreté, les manipulations, le chômage, la vie chère, etc... On peut toujours s'insurger sur les conséquences, sur les effets, sur les responsabilités de tel ou tel élu sans, pour autant, que les choses changent. Tant que nous ne remonterons pas aux causes, c'est comme si on mettait un cataplasme sur une jambe de bois. Et, ces causes crasses de cette administration sont connues par tout un chacun, mais on se voile la face en se disant «ça ira mieux demain»…
Pendant ce temps, les états civils déglingués offrent une panoplie de citoyennetés anodines. Les administrations et leurs guichets érigés en forteresse recommandent, lors de ces moments de détresse renouvelée, de faire appel à l'esprit patriote pour que droiture et intelligence retrouvent leurs places et pour que le mot civilisation ait un sens. Vaine littérature, dépassée, car elle ne suffit plus à accorder son plein droit à un malheureux retraité faisant le pied de grue devant un guichet, pendant des heures, pour y retirer sa maigre pension. Sur un autre volet, nos services publics restent figés dans un anachronisme hybride entre une mixture de religieux et de code napoléonien. Par exemple, obtenir un certificat de célibat se fait sur simple témoignage de deux copains mais, pas celui du père ou de la mère. Curieuse manière de minorer la mention à la marge de l'extrait d'acte de naissance. Soupçon de mariage religieux non inscrit à l'état civil, pourtant numérisé ? La suspicion est décidément partout où se niche la médiocrité.
Toutefois, l'histoire gardera à l'esprit les noms de Steve Jobs, Bill Gates, Larry Page, Sergueï Brin ou Mark Zuckerberg... Ils ont numérisé le monde, réduit les distances, facilité la vie des usagers et déversé le savoir en bits sur toute la terre, y compris l'Algérie. Un pays où l'homo-algérianisé n'est pas encore régi par la loi du bon sens. Il reste aux portes d'une bureaucratie indécrottable avec des services dits publics et des mentalités ô combien archaïques à l'ère du numérique…


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