Les sujets des épreuves de la première journée du BEM ont été jugés «faciles» par les élèves. Les examens se sont déroulés dans une bonne ambiance hier à Alger. Lors de la virée que nous avons effectuée au niveau des centres d'examen de la capitale pour prendre la température, les avis sur les épreuves d'arabe et de sciences physiques étaient quasiment les mêmes. Au niveau du centre d'examen Mohamed-Sahraoui, d'El Mouradia, l'ambiance était au rendez-vous. Les candidats qui commençaient à sortir en petits groupes vers 11h30 avaient des visages souriants et confiants. Ils discutent presque de tout. Le plus étonnant c'est qu'ils racontent même des blagues, comme si ce n'était pas un jour d'examen. Les deux premiers sujets étaient, selon leurs dires accessibles. Le premier candidat approché à la sortie, Ramy, a affirmé que «les sujets de langue arabe et des sciences physiques et de technologie sont faciles et abordables». Raouf, son camarade de classe qui s'est approché, a pour sa part exprimé sa pleine satisfaction quant aux deux premiers sujets. Il a indiqué que les questions «sont vraiment abordables et faciles». «Cela ne veut pas dire pour autant que c'est un cadeau pour les candidats», précise-t-il toutefois. D'autres élèves, la peur au ventre, n'arrivent pourtant pas à se concentrer. C'est le cas de Lyna, qui estime avoir «raté» le deuxième sujet. Sa mère, qui l'attendait à l'extérieur, a beau essayé de la calmer lui expliquant qu'il s'agissait seulement d'un «sujet» et qu'elle pouvait se rattraper lors des prochaines journées, mais Lyna ne pouvait pas s'empêcher de verser des larmes. Maya, à l'inverse de Lyna, s'est montrée beaucoup plus courageuse. Bien qu'elle avoue n'avoir pas bien travaillé, elle s'est montrée calme et sereine. «J'ai l'habitude d'obtenir de mauvaises notes en sciences physiques et technologie, mais il y a toujours l'espoir de cartonner dans d'autres matières», dira-t-elle avec une pointe d'ironie. Cette ambiance bon enfant et pleine de confiance est toutefois entachée, de l'aveu même de certaines collégiennes, de fraude. Trois candidates qui sortaient au même moment, tout sourire, nous ont avoué avoir «triché». L'une d'elles a indiqué sans complexe aucun qu'étant donné que le sujet de physique était à ses yeux, «très difficile», elles se sont «appuyées» sur un autre amie «compétente» pour les «aider» surtout que «l'occasion nous a été offerte». «Nous n'avons pas eu d'autre choix que de copier même si cela est interdit», justifie-t-elle. Nous avons essayé d'entrer en contact avec les enseignants surveillants, en vain. L'accès à l'intérieur était «interdit» par mesure de sécurité. Les candidats eux-mêmes ont souligné à cet effet que le dispositif mis en place est très rigoureux. Sollicitée, Radia, agent de sécurité, a fait savoir que les portables devaient être éteints et déposés chez les surveillants surtout que les appareils de brouillage de réseau n'étaient pas mis en place.