La Journée internationale de l'enfance, qui coïncide chaque année avec le 1er juin, vient nous rappeler que du chemin reste à faire en matière de protection des droits de cette frange de la société. En Algérie, en dépit de l'existence d'un arsenal juridique, la maltraitance des enfants qui subissent toutes sortes de violences, reste un problème majeur. Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme le reconnaît d'ailleurs implicitement en affirmant qu'il s'attelle à renforcer le dispositif législatif et social de protection de l'enfant par l'élaboration notamment d'un projet de guide d'accompagnement de la famille kafila, la révision des modalités de création des crèches et garderies. «Un projet d'un guide d'accompagnement de la famille kafila a été préparé par le ministère avec la mise en place d'un système de suivi de l'enfant privé de famille placé en milieu familial (post kafala)», a indiqué à l'APS la directrice de la protection et de la promotion de l'enfance et de l'adolescence et des programmes de solidarité envers les jeunes, Habiba Keddar, à la veille de la célébration de la Journée internationale de l'enfant. La loi du 15 juillet 2015, relative à la protection de l'enfant, ne se suffit pas pour assurer une meilleure vie à nos enfants d'autant que les textes d'application ne sont pas encore élaborés. D'après le ministère de la Solidarité nationale, plusieurs avant-projets de textes d'application ont été élaborés par le ministère de la Justice en collaboration des représentants de plusieurs départements ministériels concernés par ce dossier. Il s'agit particulièrement des projets de textes portant sur «la création des centres spécialisés de protection de l'enfant, la création des services en milieu ouvert, les conditions d'éligibilité de la famille digne de confiance ainsi que le dispositif de signalement». Par ailleurs, les programmes du ministère de la Solidarité nationale pour la protection des enfants vulnérables ou en situation de danger portent également sur le lancement prochain d'un plan d'action pour la lutte contre les violences sexuelles faites aux adolescents. D'autres textes sont venus renforcer l'arsenal juridique comme la loi n°14-01 du 04 février 2014 modifiant et complétant l'ordonnance n°66-156 du 8 juin portant code pénal, mais il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire. La protection de l'enfant doit être une préoccupation quotidienne et une affaire de tous : école, associations, mosquée, institutions…