Les inspecteurs de la qualité et de la répression des fraudes et les inspecteurs des pratiques commerciales et de la concurrence tiendront, ce matin, des sit-in devant les inspections territoriales et les directions du commerce à travers le pays. Cette action de protestation entraînera la paralysie des ports avec tous les préjudices que pourrait avoir un tel arrêt sur l'économie nationale. Les frontières, les espaces commerciaux et les abattoirs, notamment, ne seront pas contrôlés. Selon un membre du syndicat national de cette corporation, affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le sit-in d'une demi-journée a été décidé à l'issue de la réunion des sections syndicales des différentes wilayas et un préavis a été émis à cette occasion, la semaine dernière. Les revendications des inspecteurs remontent à 2013 et concernent principalement le statut particulier qui reste loin des attentes de ce corps technique. Le syndicaliste indique qu'une commission mixte a été déjà installée en 2015, mais voilà qu'après une année, c'est toujours le statu quo. «La nouvelle mouture du statut particulier proposée par le syndicat reste sans suite», a-t-il déploré. Les inspecteurs demandent également une augmentation de la prime de risque au regard des périls auxquels sont exposés cette corporation. Ils réclament aussi la signature de conventions avec les services de sécurité, permettant de créer des brigades mixtes avec ces services pour assurer le contrôle dans certains espaces commerciaux où les inspecteurs encourent des dangers. Il évoquera, à cette occasion, une récente agression d'une inspectrice à Chéraga (Alger) par un commerçant qui a contesté le contrôle effectué. Ils demandent également la révision du régime indemnitaire pour prévoir une hausse de 25% de la prime de permanence. Les inspecteurs ne perdent pas de vue leur incessant appel relatif à l'amélioration des conditions de travail, notamment pour mettre à leur disposition des véhicules de service afin de mener à bien leur mission. Le syndicaliste a prévenu que le sit-in «n'est qu'une première action avant de durcir le ton dans les prochaines semaines». Il annoncera la tenue d'une réunion des sections syndicales, en juillet, pour élire un nouveau bureau national, qui a fait l'objet d'un retrait de confiance il y a un mois. Un secrétaire général par intérim a été désigné, en attendant la tenue de la prochaine réunion, a-t-il souligné. De son côté, une source du ministère du Commerce a indiqué hier qu'une réunion a été tenue au ministère entre l'inspectrice générale et le secrétaire général par intérim, sanctionnée par l'annulation du sit-in. «Non, nous n'avons pas annulé notre action», insistera le syndicaliste.