Plus de 85% des inspecteurs de la qualité et de la répression des fraudes et les inspecteurs des pratiques commerciales et de la concurrence ont observé hier un sit-in de deux heures à travers le pays pour réclamer, principalement, la révision du statut particulier. Les inspecteurs ont répondu à l'appel de leur syndicat, présidé actuellement par un secrétaire général par intérim, en attendant l'élection d'un nouveau bureau national dans les prochaines semaines. A Alger, les sit-in ont été, ainsi, tenus à travers les directions de commerce, les inspections, le port d'Alger et les ports secs, ont indiqué des représentants syndicaux. Le suivi de ce rassemblement de deux heures a été jugé élevé et avoisine les 90%, ont affirmé des syndicalistes rencontrés à la direction du commerce de la wilaya d'Alger. Dans cette direction, les inspecteurs étaient nombreux à répondre à l'appel de leur section syndicale. «Notre mouvement est légitime. Nous réclamons nos droits», ont tenu à affirmer des syndicalistes qui n'écartent pas d'aller vers une grève nationale illimitée dans les prochaines semaines. Mais, auparavant, une réunion nationale de l'ensemble des sections syndicales de wilayas sera tenue en juillet prochain pour élire un nouveau secrétaire général du syndicat. Les revendications de ce corps sont liées à la révision du décret exécutif n° 09-415 relatif au statut particulier du secteur du commerce, le régime indemnitaire qui comprend notamment l'indemnité de rendement forfaitaire collective (IRFC) (attribuée chaque 6 mois). Celle-ci a été révisée à la baisse cette année et est fixée à 5700 DA, alors qu'elle était de 12 000 DA en 2015. La baisse de cette indemnité n'est pas justifiée, selon les syndicalistes, car les revenus réalisés par les services de contrôle sont en hausse au cours du 1er semestre 2016. Les inspecteurs réclament, à ce titre, l'ouverture d'une enquête concernant la destination de ces revenus. Concernant le statut particulier, Ahmed Allali, secrétaire général de la section de la direction du commerce d'Alger, a indiqué que le projet est au niveau du ministre du secteur. «Ce projet nécessite encore quelques révisions pour le finaliser», a-t-il mentionné. Parmi les autres revendications des inspecteurs, figurent la révision du régime indemnitaire, la hausse de la prime de risque et l'attribution d'une prime spéciale liée au service obligatoire effectué pendant les week-ends, les jours fériés et de fêtes et hors heures de travail réglementaire. Les syndicalistes disent ne pas comprendre les lenteurs observées par le ministère du Commerce pour répondre à leurs revendications qui datent d'au moins trois ans, malgré les échos favorables émanant du ministère pour répondre positivement à leur requête. «Les inspecteurs doivent rester mobilisés et solidaires pour arracher leurs droits», a insisté Ahmed Allal, à l'adresse des dizaines d'inspecteurs rassemblés à la direction du commerce.