Doutant de la transparence des résultats du concours des enseignants auquel ils ont pris part, les contractuels passent aujourd'hui à l'acte en observant des sit-in, tandis que d'autres candidats recalés demandent l'ouverture d'une enquête approfondie. Aussitôt rendus publics, jeudi à partir de 20h, les résultats du concours de recrutement de 28 075 enseignants pour l'année scolaire 2016-2017 ont vite fait l'objet d'une grande colère de la part des candidats recalés, notamment ceux disposant de toutes les conditions requises, dont la moyenne, l'expérience professionnelle et l'ancienneté du diplôme. «Les résultats étaient vraiment catastrophiques», indique Nabil Ferguenis, chargé de la communication au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Contacté hier par nos soins, ce dernier estime que les résultats du concours, notamment l'examen oral, sont truqués et manquent de transparence. La divulgation de la liste définitive des 28 075 lauréats a provoqué une vague de contestation, notamment auprès des candidats recalés qui critiquent la manière par laquelle on a procédé pour l'évaluation. D'après les concernés, cette manière était à l'origine de l'exclusion de milliers de candidats dont figurent même ceux ayant une bonne moyenne. Notre interlocuteur s'est interrogé comment un candidat ayant obtenu 14 de moyenne se retrouve recalé. Le même sort avait été réservé à certains enseignants cumulant une dizaine d'années de service. «Vous imaginez, une enseignante d'Annaba ayant 14 ans d'expérience a été recalée», affirme Ferguenis. Il revient, dans ce sens, sur les engagements donnés par la tutelle, dont la prise en considération de l'expérience professionnelle, qui ne sont malheureusement pas respectés, selon lui. Sur le terrain, les enseignants contractuels manifestent, aujourd'hui hui, dans 30 wilayas, en organisant des rassemblements devant les directions de l'éducation. Alors qu'un sit-in national devant le siège de la tutelle est programmé pour mercredi. Pour leur part, des candidats qui s'estiment lésés par les résultats dudit concours, veulent que la lumière soit faite. Pour ce faire, ils sollicitent l'intervention urgente de la ministre de l'Education, en lui demandant de procéder à la mise en place d'une commission d'enquête qui doit apporter des éclaircissements à propos de cette «affaire».