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Pourquoi ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Soundouss, Haroun, Chaïma, Anis, Brahim, Mohamed Amine, Yacine, Nihal… des prénoms à la gloire de la vie, de l'amour et de l'innocence. Il était écrit quelque part qu'ils allaient passer comme de petites ombres furtives dans la vie que des monstres ont décidé de raccourcir.
L'ange Nihal, pour laquelle on priait depuis une dizaine de jours, a hélas rejoint cette longue liste d'enfants à qui la bêtise humaine a ôté la vie. Et la litanie continue à n'en plus finir…
Tout se passe comme si nos démissions et nos lâchetés collectives servaient d'adrénaline à ces tueurs et égorgeurs d'enfants qui repoussent, à chaque fois, les limites de l'horreur. Et, Nihal ne sera sans doute pas la dernière victime de ces infanticides devenus non pas des cas isolés, comme se gargarisent à le soutenir certains responsables, mais un funeste phénomène de société qu'il va falloir affronter avec tout le sérieux et la fermeté requis.
Ne ressent la braise que celui qui marche dessus. Cet adage puisé dans la sagesse populaire résume assez bien le sentiment d'impuissance qui habite les cœurs meurtris des parents de Nihal, Soundouss et Haroun. Insoutenable est leur détresse de devoir s'en remettre à la volonté divine faute de pouvoir compter sur la famille, le village, le quartier, la ville et bien sûr les autorités.
Jusqu'à quand va-t-on continuer à pleurer ces enfants tués, atrocement pour certains ? Sommes-nous à ce point résignés et indignes pour nous contenter de lever les mains au ciel face à leur sort horrible ?
Non, et mille fois non, il n'est plus possible de se taire. On n'a plus le droit de croiser les bras en se disant que ça n'arrive qu'aux autres. Nihal et tous ces petits innocents assassinés sont nos enfants. On doit faire preuve d'un minimum d'humanité pour faire, chacun à son niveau, en sorte que ces plaies sanguinolentes se referment à jamais.
Insoutenables lâchetés collectives
L'Etat, en premier chef de par sa mission constitutionnelle, est tenu d'assurer la sécurité des personnes et des biens. On ne lui demande pas de mettre derrière chaque enfant un policier, mais sa responsabilité est pleinement engagée. Qu'on se le dise bien : ces massacreurs et ces violeurs d'enfants sont censés être connus des services de sécurité. Ils doivent être fichés et suivis. La multiplication de ces actes barbares dans les quatre coins de l'Algérie pose un grand point d'interrogation. Pourquoi ?
Il serait tellement facile de jeter la pierre aux parents et à la famille qui ne seraient par trop vigilants. Parce que ces parents et ces familles évoluent dans un environnement extrêmement difficile, voire dangereux. Nos quartiers, nos villes et nos villages sont devenus «des far-west». Les délinquants, les drogués et les criminels en herbe ont pignon sur rue. Ils font la loi là où l'Etat a cédé son périmètre. C'est à partir de ces petites reculades que cette engeance croît et étend sa «souveraineté» sur des territoires censés relever de l'espace public.
Quand on observe ces jeunes «parkingueurs» armés de trique et affichant des mines de petits voyous prêts à vous briser les côtes, transformer l'espace public en territoire de non-droit, il y a de quoi se poser des questions…
L'Etat n'est plus souverain dehors ou si peu. L'image de ces marchands informels qui étalent leurs marchandises sur les trottoirs au nez et à la barbe des autorités est aussi symptomatique du laxisme qui nourrit ce sentiment de puissance et d'arrogance.
Comment un citoyen pourra tenir tête à un «seigneur» du quartier qui voudrait lui faire payer le droit de parking quand le flic du coin avoue ne pas pouvoir intervenir ? Là est la question.
Ce mal dérivé, nous dit-on, de la décennie noire est comparable à tout point de vue à ce phénomène de rapt et d'assassinat d'enfants. Ils déclinent et décrivent tous les deux une société malade dont la violence est le seul mode de régulation sociale.
On le sait très bien, le risque zéro n'existe pas, y compris dans les pays occidentaux. Mais faute de pouvoir éradiquer ces pratiques moyenâgeuses, on pourrait tout de même les juguler à travers une approche globale qui intègre tous les leviers. L'Etat, lui, doit donner l'exemple. Il doit montrer sa force. Il doit être sans pitié face à cette race de tueurs que même la religion condamne. A bon entendeur…


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