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La morsure du coquelicot de Sarah Haider : La liberté aux poings
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Le roman la morsure du coquelicot de Sarah Haider, au titre étrange et paradoxal, est un hymne à la liberté, à la justice, à la sédition,
à l'amour et à la vie. Une vie dans tout son foisonnement et sa démesure où doit transcender la liberté.
Préfacé par le cinéaste et écrivain grec Yannis Youlountas, ce livre évoque la devise «La liberté ou la mort» que l'auteure prône tout au long de sa narration. Dans ce récit où le ‘'je'' est omniprésent, l'écrivaine extirpe des entrailles la révolte, le soulèvement et l'insoumission de ses divers personnages qui vivent dans une sujétion et un asservissement sans nom. Elle narre avec dureté et violence tous les sévices que subissent ces hommes et femmes dans un système despotique et tyrannique qui se maintient par la peur et la torture. Elle évoque tous les problèmes de cette société gangrenée par un système corrompu, malsain et délétère. Leila, Dassine, Yacine, Mahmou, Syphak et lydia, des personnages atypiques ou citoyens lambda englués dans cette société funeste où règne la mort tentent par tous les moyens de s'en échapper en se révoltant. L'insoumission, la rébellion sont leur dénominateur commun qui les boostent à se révolter chacun à sa manière. D'une écriture dure, violente et mortifère mais parfois lyrique, Sarah Haider nous embarque dans la lutte pour la liberté avec comme port d'attache la vie dans toute son ampleur. Le côté absurde et noir de la soumission est décrit avec avilissement et ignominie. «Mourir debout que vivre à genoux» tel est l'adage des anarchistes, qui exhortent à la liberté. Libertaires ou anarchistes ? Les héros de ce roman aiment intensément et outrageusement la liberté. Peut-on vivre sans liberté ? Tel semble être le message de l'écrivaine qui ne le conçoit pas. Dans cette narration, la soumission est mortelle et seule la joute est la panacée. De ce fait, l'auteur fait dire à un de ses héros : «Cette guerre est un projet géologique et rien; si ce n'est l'engloutissement définitif, ne peut se mettre en travers d'un chemin creusé par le sol lui-même, pour sa propre survie, pour nous qui l'avons toujours vénéré sans rien recevoir, pour les poètes assassinés, les musiques dépeuplées, les linceuls enserrant les femmes vivantes, les autodafés où moururent livres et enfants. Non, nous ne sommes pas les vengeurs d'avant l'apocalypse ni les porteurs d'une fausse utopie. Nous allons dérider le possible, sertir le pensable de nos sueurs perlantes, redonner au sang une raison de courir et rendre son chant à l'eau des sources. Peu importe alors si les gens du Nord nous refusent l'accès à leurs rêves et préfèrent ruminer le cauchemar et psalmodier les noms salvateurs de leur Dieu. Peu importe si, aux portes de la mer, l'on nous repousse avec des grenades, comme on le fit jadis aux amoureux de la liberté à s'en noyer… Je sais que demain se lèvera un soleil inédit car plus personne ne sera là pour lui imposer un seuil d'indépassable d'embrasement et nous serons là pour l'accompagner dans la brûlure et nous délecter de chaque morceau de peau s'écartant à la caresse des rayons et repousser les sermons des gens raisonnables jusqu'à les désarmer, les attirer vers nos bras et les enlacer enfin avec la rage et le pardon d'un ami trahi mais tellement léger à présent qu'il ne peut s'encombrer de vaines rancœurs…»
Un monde libre
Dans ce roman pathétique d'une grande intensité et douleur, l'écrivaine nous fait découvrir par son imaginaire un monde libre avec pour clé la vie qui débute. Il est à relever que l'auteure a déjà un premier roman «virgules en trombe», qui a reçu le prix de l'escale littéraire d'Alger en 2013. Sarah haider, est une plume prometteuse dans notre paysage littéraire qui ne cesse d'interroger la société et de tâter son pouls qui vit au rythme de son peuple. Un bon roman à la parfaite maîtrise de l'écriture, souvent angoissant et mortifère mais tellement authentique et vrai.


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