Plusieurs accidents domestiques ont été enregistrés sur le territoire national au cours de la première journée de l'Aïd El Adha. La mauvaise manipulation des couteaux pour égorger le mouton et la précipitation ont causé une surcharge dans les services des urgences des CHU du pays. Une virée, hier, au service des urgences de l'hôpital Mustapha-Pacha a permis de constater que des dizaines de citoyens attendaient leur tour. La majorité des blessés admis dans cette unité du centre hospitalo-universitaire présentaient des blessures aux mains et aux pieds pour n'avoir pas su égorger le mouton ou découper la carcasse. Sur place, Imad, qui s'est blessé gravement après avoir perdu l'auriculaire (le petit-doigt) de sa main gauche, dit avoir subi un choc. «Malheureusement, je n'ai pas pu bien tenir la tête du mouton au moment où mon père allait passer le couteau, sur le (madbah, pharynx du mouton) la place précise où se trouvait mon doigt.» Hassan, quant à lui, a été blessé à cause du manque d'expérience. Il s'exprime : «J'ai failli me blesser à la main lorsque j'ai essayé de sauver celle de mon frère, qui allait égorger le mouton pour la première fois.» Hamid a dit avoir perdu beaucoup de sang après sa blessure à la main : «La corde avec laquelle on a tenu le mouton, qui est déjà de grande taille, a lâché en provoquant le renversement du couteau qui pénétré dans ma main.» Toutes ces circonstances sont généralement provoquées les mêmes conditions. Juste après avoir accompli la prière de l'Aïd, les citoyens, du moins les chefs de famille, se précipitent pour égorger le mouton, seuls, et se trouvent presque sans aucune assistance des services sociaux au niveau des APC des 48 wilayas. Ce manque de moyens et la difficulté de trouver un «égorgeur à l'abattoir» (debbah), les obligent à manipuler seuls de grands couteaux et des haches aiguisés la veille chez le rémouleur du coin pour s'en servir.