Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a transmis hier un message verbal du président Abdelaziz Bouteflika à son homologue iranien, Hassan Rohani, qui l'a reçu à l'île Margarita (Venezuela), en marge du Sommet du Mouvement des pays non alignés, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Au cours de cet entretien où il a été question d'«un large échange de vues sur les relations bilatérales ainsi que sur l'agenda du non-alignement», la rencontre informelle de l'Opep à Alger n'a pas été en reste. «Les efforts en cours en faveur de la restauration de l'unité des rangs des pays producteurs de pétrole et du succès des consultations officieuses devant avoir lieu prochainement à Alger, en vue d'une contribution concertée à l'assainissement du marché pétrolier international», ont également été abordés à cette occasion, a ajouté la même source. L'Iran est pour le moment l'un des pays les plus opposés au gel de la production pour faire remonter les prix de l'or noir. Car, au moment où des pays tels que l'Algérie, le Venezuela, le Qatar et l'Arabie saoudite se disent en faveur de limiter la production, le Nigeria et surtout l'Iran ne veulent pas s'engager sur cette piste ou alors posent des conditions. D'ailleurs, Téhéran dit vouloir récupérer son quota de 4 millions de barils/jour (mbj), contre 2,7 mbj avant l'accord nucléaire de 2015. Elle en est actuellement à 3,85 mbj. Si l'Iran insiste sur la récupération de son quota, l'Arabie saoudite ne veut pas lâcher prise et dit que Téhéran peut jouer un rôle dans le retour à la hausse des prix, si elle fait l'effort de stopper ses niveaux de production.