La crise qui secoue depuis deux semaines la faculté des hydrocarbures de l'université de Boumerdès connaîtra son épilogue dans les prochains jours. Et pour cause, le ministère de tutelle a décidé de recevoir les étudiants protestataires qui réclament le recrutement. En effet, une délégation des étudiants protestataires de cette faculté seront reçus aujourd'hui, mardi, par les services du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour exposer les revendications des étudiants et trouver une solution à l'épineux problème du recrutement des diplômés en hydrocarbures dans des sociétés pétrolières du Sud du pays. Le gouvernement avait décidé de renforcer le recrutement des gens du Sud, notamment des étudiants, suite aux soulèvements populaires de 2012 et 2013 dans la région Sud et particulièrement à Ouargla. Des mesures, selon des étudiants, draconiennes, y ont été alors exigées pour tout recrutement dans ces entreprises. «Pour prétendre à un emploi au sein d'une entreprise nationale ou internationale activant dans le domaine pétrolier, le candidat doit détenir la carte bleue délivrée par l'Agence nationale de l'emploi de Ouargla», explique un étudiant en fin de cycle en hydrocarbures. «L'obtention de ce sésame s'avère impossible car l'Anem, l'agence de l'emploi, exige un document prouvant la résidence du candidat sur son territoire», ajoute encore notre interlocuteur. Beaucoup de manifestants n'attendent pas grand-chose de cette rencontre, mais espèrent que le message sera transmis aux autorités du pays afin de revoir leur copie. De même, les manifestants n'écartent pas de revenir à la charge si leur revendication n'est pas prise en charge alors que plusieurs diplômés sont toujours au chômage en raison de cette politique de recrutement jugée discriminatoire.