Les membres de la Commission exécutive de l'union de wilaya UGTA de Tizi-Ouzou grincent des dents. Ils l'ont montré à travers une déclaration qui a sanctionné la réunion tenue, il y a quelques jours, pour débattre et examiner les différentes questions liées à la vie socio-économique de la wilaya, ainsi que la situation organique de l'instance. C'est ainsi que la Commission exécutive de wilaya «regrette la décision de la centrale syndicale exécutée par la FNTE, portant annulation des détachements des frères-cadres syndicaux du syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation de la wilaya, en l'occurrence Aït Abderrahmane Mustapha et Cherifi Ahcène», pour avoir recouru à la grève en vue de défendre une plate-forme de revendications et de réclamations. La même sanction est infligée à deux secrétaires généraux d'unions locales, en l'occurrence Aider Ahcène et Abed Achour pour des motifs inconnus. La Commission se met ainsi du côté des syndicalistes sanctionnés, qualifiant cette décision de «regrettable», surtout que les concernés sont «connus pour leur intégrité et leur dévouement envers l'organisation ainsi que leurs sens de la légalité et de discipline militante», est-il écrit dans le même document, qui précise qu'ils «n'ont fait que défendre une plate-forme de revendications formulées par la base du secteur. Revendications et réclamation qui sont totalement ignorées par la direction de l'éducation, nonobstant les diverses dispositions de la wilaya». Ils dénoncent une «situation de blocage d'une part, et de surenchère d'autre part, ayant conduit impérativement au recours à la grève». C'est pourquoi, la Commission exécutive de wilaya «exhorte la centrale syndicale à intervenir auprès de la FNTE pour le rétablissement des syndicalistes sanctionnés», tout en dénonçant, par la même occasion les «pratiques malsaines de certains agitateurs qui, au lieu de s'affairer à leurs missions, ne cessent de corroborer des mensonges dans le but d'envenimer et de détériorer les rapports entre instances et tutelle et par voie de conséquence, dynamiter les piliers de l'organisation». Quant aux questions de l'heure, qui agitent le monde du travail, à savoir, la remise en cause de l'ordonnance 97-13, portant retraite proportionnelle et sans condition d'âge et le projet du nouveau code du travail, la CEW réaffirme que la l'élaboration des positions liées à ces dossiers, sont la manifestation des travailleurs et des syndicalistes de la wilaya, maintes fois exprimées lors des conférences et divers regroupements. Plus loin, les membres de la commission s'interrogent sur «l'énigmatique report des assises du 13e Congrès de l'union de wilaya, en raison de l'indisponibilité du secrétariat national, alors que ce même secrétariat national se dit disponible à tenir les assises du Congrès de l'union de wilaya de Sidi Bel Abbès.