Le Sommet de l'Opep, prévu ce mercredi à Vienne, s'annonce comme décisif. Boutarfa, qui a entamé de minutieuses négociations avec les pays membres de l'Opep, devra rencontrer, aujourd'hui, à Moscou, ses homologues russe et vénézuélien pour aborder la mise en œuvre du fameux Accord d'Alger. Hier, des sources proches de l'Organisation, citées par les agences de presse internationales, ont indiqué, en effet, que des rencontres préparatoires devant se tenir en Algérie et à Moscou avant l'ouverture officielle du Sommet de Vienne prévu ce mercredi. Dans ce contexte, on annonce la visite à Alger du ministre vénézuélien de l'Energie, Eulogio del Pino, pour entamer des discussions approfondies à la veille de la tenue de la réunion de l'Opep. Le ministre vénézuélien et son homologue algérien se rendront à Moscou pour rencontrer le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak. Le ministère de l'Energie a confirmé, hier, cette information. «Boutarfa devrait poursuivre ses consultations aujourd'hui, en se déplaçant à Moscou, en compagnie de son homologue vénézuélien pour s'entretenir notamment avec le ministre de l'Energie de la Fédération de Russie avant de se rendre à Vienne où il aura d'autres entretiens, en particulier avec les ministres irakien, saoudien et qatari en prévision de la conférence de l'Opep du 30 novembre 2016», lit-on dans un communiqué de presse. Ces négociations intenses illustrent de l'importance de ce Sommet qui devra mettre en application les décisions prises à Alger lors de la réunion informelle de l'Organisation tenue fin septembre dernier. A priori, tout porte à croire que l'application de l'accord portant sur la réduction de l'offre pétrolière est acquis. Noureddine Boutarfa, qui a rencontré, ce samedi à Téhéran son homologue iranien, Bijan Zanganeh, s'est montré optimiste à ce propos. Il a soutenu que la réunion tenue avec son homologue iranien a été «très positive» et d'une «grande utilité». «Nous sommes confiants quant à la perspective de trouver un accord juste et équilibré lors de la prochaine réunion de l'Opep», a déclaré également M. Boutarfa. De son côté, le ministre iranien a été confiant soutenant que «Téhéran continuera à travailler pour obtenir un accord le 30 novembre». L'Algérie a formulé à l'Iran une proposition de réduction de la production des pays de l'Opep de l'ordre de 1,1 million barils/jour. Cette proposition a été adoptée d'ailleurs par le Comité d'experts de l'Organisation. Il est clair que la situation actuelle du marché international du pétrole plaide fortement pour le consensus. D'ailleurs, Boutarfa a mis en garde les pays producteurs contre un éventuel échec du Sommet de Vienne en soulignant que les prix peuvent chuter en dessous du seuil des 40 dollars. Les pays non-Opep sont aussi appelés à y contribuer. D'ores et déjà, les messages de soutien à l'initiative de l'Opep se multiplient. L'Association des producteurs africains de pétrole (Appa) a exprimé son appui aux efforts de l'Organisation pour stabiliser les marchés pétroliers. L'Azerbaïdjan, qui produit en moyenne 1,5 million de barils, a également apporté hier son soutien pour que le processus soit couronné de succès.