L'Afghanistan, pays qui n'a connu que des attaques terroristes, favorisées à travers l'invasion ordonnée par George Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, n'a pas renoué avec la paix du temps d'Obama, et avec le nouveau président américain, le pays est toujours ciblé. Hier, l'attaque de Taliban contre une base militaire afghane a fait 50 morts, d'après Washington. Le porte-parole du Commandement central des américains, CENTCOM, John Thomas, a noté, hier, que l'attaque de Taliban contre une base militaire en Afghanistan avait fait morts. «Selon les informations préliminaires, l'attaque a pris pour cible une mosquée et une cantine où se trouvaient des militaires afghans et probablement des civils employés sur la base», a indiqué M. Thomas lors d'un briefing. Selon le porte-parole, plusieurs assaillants ont été éliminés lors de l'accrochage. Le Pentagone a noté, hier en fin d'après midi, que l'accrochage continue. L'ancien président américain, Obama, avait promis de retirer les militaires de son pays de l'Afghanistan, et son successeur à Washington avait exprimé le souhait d'éviter le déploiement de militaires en Afghanistan et ailleurs. Peu de temps après, Washington a annoncé l'intention d'envoyer des renforts militaires en Afghanistan, où la durée de la guerre semble indéfinie. En Afghanistan, l'instauration de Daech complique la situation. Washington et Moscou tentent de lutter contre les terroristes, mais divergent pour la stratégie. La Russie propose la sollicitation des talibans pour combattre Daech, mais Washington dit non. La Russie prône une reprise du dialogue avec les talibans, dont les intérêts «coïncident», selon le terme employé par le diplomate russe Zamir Kaboulov, avec ceux de Moscou dans la lutte contre Daech, écrit la presse. Washington a décliné l'invitation à participer à la conférence, qui a regroupé, outre l'Afghanistan et la Russie, l'Iran, l'Inde, le Pakistan, la Chine et des pays d'Asie centrale. Washington considère que négocier avec les talibans revient à leur accorder influence et légitimité, et donc à diminuer les chances de parvenir à un règlement du conflit. Seize ans après leur renversement par les forces de l'OTAN en 2001, les talibans n'ont jamais occupé un territoire aussi vaste. La branche armée de Daech de la province du Khorasan, revendique un territoire allant du Pakistan à l'Afghanistan en passant par l'Iran, n'occupe en réalité que quelques districts depuis qu'elle est apparue en 2015.