A l'occasion de la journée nationale de l'Etudiant, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message particulier à l'élite algérienne en ces temps de crise. Dans un long hommage rendu à la mémoires des étudiants algériens qui ont quitté les bancs de l'école pour rejoindre les rangs de l'armée de libération nationale en 1956, le président de la république a affirmé que «la remémoration, en ce jour, de la gloire de notre Révolution et de la contribution de l'élite intellectuelle, étudiants et élèves, aux sacrifices consentis pour la liberté et l'indépendance nationale est une aubaine pour m'adresser à notre élite intellectuelle au moment où notre pays est confronté à des défis majeurs». Confrontée à la chute des prix des hydrocarbures, à ses retombées socio-économiques et à des défis nouveaux pour dépasser cette conjoncture, «l'Algérie a besoin de son élite pour expliquer les raisons de la crise et réfléchir aux moyens et solutions de s'en sortir», insiste le président, et d'ajouter : «La contribution de notre élite sous forme d'expertises auxquelles peuvent recourir le gouvernement et toutes les institutions en charge de la gestion du pays est une nécessité impérieuse». Le chef de l'Etat n'omet pas de rappeler l'existence d'une crise économique mondiale «accablante qui a eu des répercussions négatives, notamment sur les économies des pays en développement dont le nôtre». Une situation qui n'a pas empêché l'Algérie, dit-il, de maintenir sa politique et sa vision de prise en charge du système éducatif et poursuivre ses choix stratégiques. Car, dit-il, le pays est «conscient de cette vérité absolue qu'il n'y a pas d'Etat fort ni de peuple développé ni d'économie fructueuse en dehors des hydrocarbures sans un investissement sérieux et efficace dans le savoir que les générations montantes doivent obligatoirement acquérir». C'est ainsi que l'élite nationale permettra, encourage-t-il, «incontestablement à élever le niveau de conscience au sein de la société, et partant, barrer la route aux manœuvres orchestrées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, dans le but de semer le doute et le désespoir». Par ailleurs, expliquer l'impératif pour l'économie du pays de se libérer de la dépendance excessive aux hydrocarbures est l'un des apports que cette élite de diplômés et d'étudiants peut promouvoir au sein de son milieu familial et social et dans l'ensemble du pays. C'est ainsi, affirme-t-il, que «seront mobilisées les volontés et libérées les initiatives pour atteindre l'effort escompté et la détermination espérée pour venir à bout de nos difficultés financières actuelles». Les étudiants qui avaient, du temps de la guerre de libération, apporté «une plus-value tant en matière de stratégie de combat qu'aux plans de la diplomatie, de l'information, de la culture et de la sensibilisation, seront un exemple pour les générations futures», espère Abdelaziz Bouteflika.