Coup de théâtre à la JSK. 48 heures après la fin du regroupement de Tikjda et à trois jours du départ de l'équipe en Tunisie, pour le deuxième stage de préparation, la direction du club a décidé, contre toute attente, de mettre fin, hier, à la mission du duo Rahmouni-Moussouni, à la barre technique. Tout est allé très vite, hier en début d'après-midi, lorsque l'information faisant état du limogeage du duo Rahmouni-Moussouni s'est répandue telle une traînée de poudre, sur certains sites internet et les réseaux sociaux. «Effectivement, Rahmouni et Moussouni ne sont plus les entraîneurs de la JSK. On s'est séparés cet après-midi [hier, ndlr] à l'amiable, et la direction du club a régularisé les concernés jusqu'au dernier centime. Maintenant, il est certain que nous allons recruter un entraîneur d'envergure, qui sera capable de ramener un plus à l'équipe et, surtout, avoir une meilleure maîtrise sur le groupe», affirmait, hier en début d'après-midi, le président Hannachi. Concernant les dessous de cette affaire et selon un proche de Mourad Rahmouni, le départ surprise de ce dernier, en compagnie de son collaborateur et ami Fawzi Moussouni, aurait été motivé par un souci d'ordre financier. Selon notre source, la pomme de discorde entre Hannachi et les membres de son désormais ancien staff technique, est liée au retard dans le payement des salaires. Rahmouni et Moussouni, qui se sont présentés, hier matin, au bureau de Hannachi, ont réclamé à ce dernier la régularisation de leurs arriérés de salaires, à l'instar des joueurs qui se sont vus verser chacun deux mois de salaires, juste au retour de l'équipe de son regroupement à Tikjda, grâce à l'apport d'un homme d'affaire de la région qui est venu à la rescousse de Hannachi, en lui accordant une importante somme d'argent. «Ce n'est pas normal de payer des arriérés de salaires à des joueurs et laisser les membres du staff technique. Nous exigeons le payement de nos salaires en retard, car cela s'appelle de la politique de deux poids deux mesures», auraient signifié les deux entraîneurs à leur président. Saisissant la brèche, Hannachi, qui n'attendait apparemment qu'une moindre occasion pour se séparer de ces deux entraîneurs, aurait immédiatement répliqué par une réponse qui en dit long sur ses intentions : «Si vous ne voulez pas continuer, il n'y a pas de problème, vous pouvez partir». Une réponse qui confirme tout le bien que pense Hannachi de ses deux désormais anciens entraîneurs, qui ont, d'ailleurs, immédiatement décidé de mettre fin à leur mission à la barre technique kabyle, eux qui ont accepté en plein milieu de la saison passée, de quitter leurs postes chez le MCS Saïda, et accepter la mission de succéder au Tunisien Hidoussi limogé par Hannachi, au bout de quelques matchs pour sauver, comme ils ne cessaient de le dire, l'équipe de leurs amours d'une relégation historique quasi certaine en Ligue 2. Aït Djoudi, Adel Amrouche et Alain Michel évoqués Il est vrai que pour les observateurs avertis, qui suivent l'actualité de la formation kabyle, le limogeage de l'entraîneur en chef, Rahmouni et de son adjoint Fawzi Moussuni, ne constitue pas vraiment une surprise au vu de ce qui s'est déjà passé juste à la fin de l'exercice précédent, lorsque le président Hannachi avait déclaré, à l'issue du dernier match contre le CRB au stade du 20-Août 1955, que le club va renforcer le staff technique en place avec un nouvel entraîneur, tout en ajoutant que «si Rahmouni et Moussouni veulent continuer, ça ne posera pas de problème». Une déclaration qui avait suscité, au départ, la colère du duo en question qui ne voulait aucunement entendre parler d'un renfort du staff ni d'une remise en cause de leurs prérogatives. Moussouni et Rahmouni, qui ont reçu, entre temps, l'appui et le soutien de la majorité des supporters, ont fini par être maintenus à la barre technique. Un maintien somme toute artificiel, puisque Hannachi, qui tenait à tout prix à engager un nouvel entraîneur, a attendu la fin du premier stage pour mettre à exécution son plan préparé depuis le fin de l'exercice passé. Aussitôt le limogeage du duo Rahmouni-Moussouni confirmé, le président Hannachi, qui avait déjà tout préparé en secret, s'est mis à l'étape de négociations avec les entraîneurs convoités, en vue d'un éventuel recrutement. A cet effet, nous avons appris d'une source sûre que pas moins de quatre noms figurent sur le calepin de Hannachi, dont trois auraient été déjà contactés bien avant la confirmation du départ de Rahmouni et de Mousssouni. Il s'agit de l'ex-entraîneur de l'USM Alger, Adel Amrouche, du Français Alain Michel, et de celui dont le nom revient à chaque intersaison, en l'occurrence Azzedine Aït Djoudi, actuellement en poste au Maroc. Selon nos sources, Adel Amrouche, qui avait déjà décliné une offre du MCA il ya une semaine, aurait également refusé de s'engager chez les Canaris par respect à ses deux amis, Rahmouni et Moussouni. «Je ne peux pas venir remplacer deux amis qui viennent d'être limogés d'une manière peu civilisée», aurait confié à ses proches l'ancien sélectionneur du Kenya, qui avait porté pour rappel le maillot de la JSK en jeunes catégories. Il a signé hier pour deux ans: Le Camerounais Steve Ekedi 8e recrue A la recherche d'un attaquant de pointe pour remplacer l'ancien buteur El Hadi Boulaouidat, parti chez le NAHD, la direction de la JSK a finalisé, hier matin, avec le Camerounais Steve Ekedi, en lui faisant signer un contrat de deux saisons. Arrivé à Tizi Ouzou, jeudi soir, le Camerounais de 26 ans, qui a évolué par la passé dans des clubs amateurs en Portugal et en Espagne, a été proposé au départ par un manager au MCA, avant que la direction de la JSK ne décide d'accélérer les négociations avec le joueur, qui a fini par accepter la proposition et signer directement son contrat, lors d'une cérémonie qui s'est déroulée, hier, au siège du club à Tizi Ouzou. En attendant l'engagement d'un autre attaquant congolais, attendu au plus tard ce lundi à Alger, la direction de la JSK qui a, jusque-là fait signer huit nouveaux joueurs, aura ainsi clôturé définitivement l'opération recrutement pour la nouvelle saison.