Après une semaine (du 25 au 31 juillet dernier) riche en projections et en activités, la 10e édition du Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) a pris fin, lundi soir, lors d'une cérémonie tenue au Théâtre de verdure Hasni-Chekroune d'Oran. C'est en présence d'un public curieux et nombreux que la cérémonie de clôture du 10e Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) a débuté, marquée toutefois par deux heures de retard comme celle de l'ouverture. Récompensant les meilleurs films dans les trois catégories de la compétition, à savoir long métrage, court métrage et documentaire, le grand prix «Wihr d'or» du Fiofa dans la première catégorie est ainsi revenu au film En attendant les hirondelles (sorti en 2016) de l'Algérien Karim Moussaoui. Le jury de cette section, présidée par le Tunisien Farid Boughedir a également décerné le prix du meilleur réalisateur à Karim Moussaoui. La mention spéciale du meilleur scénario est revenue, quant à elle, à Nuts du Libanais Henri Bargès, celle de la meilleure actrice a été attribuée à la Libanaise Darine Hamzé pour son rôle dans Nuts alors que la mention spéciale pour le meilleur rôle masculin a été attribuée au Syrien Ayamen Zidane pour son interprétation dans le film Le père de Basil El Khatib. Haute qualité des oeuvres Le prix du jury a été décerné à la production algéro-tunisienne Augustin, le fils de ses larmes de l'Egyptien Samir Seif. Dans la catégorie court métrage, le président de jury de cette section, l'Algérien Karim Traïdia, a relevé la haute qualité des 10 œuvres en compétition, chose qui a corsé encore plus la décision du jury. Ainsi, le grand prix de cette catégorie a été attribué ex-æquo à Five boys and wheel (Cinq enfants et une roue) du Palestinien Saâd Zagha, et a Waâdtek (Je t'ai promis) de l'Algérien de Mohamed Yergui. Le jury a également décerné une mention spéciale à Antirêve du Marocain Essam Doukhou, et Bananouna de l'Egyptien Nadji Ismaïl Mohamed. Enfin le prix du jury est revenu à Nyerkouk du Soudanais Mohamed Kordofani. Dans la section documentaire, qui a vu la sélection de 10 œuvres, le jury présidé par le Palestinien Michel Khelifi a porté son choix sur La chasse aux fantômes du Palestinien Raed Andhouni. Le même jury a également attribué des mentions spéciales pour Enquête au paradis de l'Algérien Merzak Allouache, Mayl ya ghzaiel de la Libanaise Iliane al Raheb, La troupe de l'Irakien Djaâfar Al Bakker et Youcef Chahine et l'Algérie de l'Algérien Salim Aggar. Dans la section panorama du film court, introduite pour la première fois à l'occasion de cette 10e édition du festival, c'est le film Human qui a obtenu le prix alors que le film Comment s'est déroulé ton anniversaire ? de l'Algérien Mohamed Zaouèch a remporté le prix d'encouragement dans la catégorie œuvres réalisées à l'aide d'un téléphone mobile. D'autres prix, à l'instar de la mention spéciale de la meilleure photo revenue au Marocain Adel Ayoub pour le film A la recherche du pouvoir perdu, ont été attribués. Valoriser le 7e art arabe… Les prix des meilleurs espoirs masculin et féminin ont été decernés aux Algériens Mehdi Ramdani et Hania Amar pour leur performance dans En attendant les hirondelles, et le meilleur rôle secondaire féminin a été attribué à la Tunisienne Doria Achour dans le film Demain dès l'aube. A cette cérémonie de clôture du Fiofa, le commissariat Brahim Seddiki a honoré le comédien égyptien Izzet Al Alaïli, la comédienne et chanteuse libanaise Hoyam Younès, ainsi que le réalisateur égyptien Magdi Ahmed pour son film Mawlana, projeté en hors compétition et en avant-première mondiale ainsi que l'équipe du film Ben Badis , une production algérienne réalisée par le Syrien Bassel El Khatib. Rappelons que le 10e Fiofa a été marqué par la projection de 31 œuvres en compétition dans trois catégories (long métrage, court métrage et documentaire) et par la tenue de plusieurs rencontres et autres activités mettant en valeur le 7e art. Cette édition a vu aussi et pour la première fois la projection de sept films de dessins animés au profit des enfants d'orphelinats, en utilisant des techniques de haute technologie dont le cinéma 3D. Les détenus des établissements pénitentiaires d'Oran ont pu voir des films abordant l'histoire et la vie de personnalités historiques algériennes. Des jeunes amateurs du 7e art ont également pu bénéficier d'ateliers de formation dans la mise en scène, du tournage et du scénario notamment. Rappelons aussi que plusieurs pays ont participé à cette manifestation culturelle internationale à l'instar de la Palestine, Tunisie, Maroc, Egypte, Syrie, Irak, Jordanie etc.