Rien ne va plus en sélection algérienne de football, battue une seconde fois par son homologue zambienne et écartée honteusement des qualifications au Mondial russe que les camarades de Raïs M'Bolhi suivront sur le petit écran, après avoir marqué les esprits en Coupe du monde 2014 au Brésil. Le retour des Verts dans l'antique Cirta a tourné au cauchemar. Dans un stade plein à craquer, les protégés d'Alcaraz n'ont pu se venger de cette jeune sélection zambienne qui les a humiliés samedi dernier à Lusaka. Le sursaut d'orgueil espéré de leur part n'a pas eu lieu. Ils ont certes montré un meilleur visage par rapport au match aller, mais sans parvenir à prendre le dessus sur les Chipolopolo et leur héroïque gardien de but, Kennedy Mweene, champion d'Afrique en titre avec les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns. Le penalty raté par Mahrez dans le premier quart d'heure de jeu a plombé les Fennecs et donné plus de confiance aux jeunots de Wedson Nyirenda, qui ont résisté aux assauts des Algériens avant de trouver la faille à la 66' où le jeune Patson Daka (18 ans seulement) a profité d'une mésentente entre Bensebaïni et Bentaleb pour aller battre tranquillement Salhi, incorporé à la place de M'Bolhi, blessé. La blessure de M'Bolhi et celle du brillant Attal ont compliqué la tâche d'Alcaraz qui a fait deux changements forcés et perd deux cartes dans le coaching. Des changements s'imposaient vraiment, tant au milieu où le duo Taider-Bentaleb a encore déçu, qu'en attaque où Soudani était asphyxié par le bloc défensif zambien, et Mahrez complètement à côté de la plaque et visiblement pas remis de la grosse désillusion vécue à la clôture du mercato estival. Le penalty qu'il a loupé l'a fait sortir du match et il n'était que l'ombre de lui-même sur l'arène de Hamlaoui, au grand dam de ses fans algériens. Des cadres défaillants Outre Bentaleb, Taider et Mahrez, les autres cadres de l'EN, en l'occurrence Brahimi, Ghoulam, Mandi Soudani et autre Slimani, ont été défaillants et ils n'ont pu porter l'équipe dans ces moments difficiles qu'elle traverse. Ces cadres ou cadors n'ont jamais fait la différence dans les grands rendez-vous depuis le Mondial 2014. Les deux meilleurs buteurs en exercice, Slimani et Soudani, ne font plus parler la poudre. Les deux leaders techniques, Mahrez et Brahimi, abusent des dribbles et du jeu individuel. Brahimi a encore rendu une pâle copie mardi soir. Il a raté tous ses dribbles et il a raté un but tout fait face au portier zambien. Il a fait une seule passe lumineuse pour le décevant Ghoulam, très loin de ce latéral gauche flamboyant qu'on voyait à Naples. Ces cadres se sont engagés à décrocher la qualification au Mondial après avoir réclamé, voire exigé, le départ du Serbe Milovan Rajevac au lendemain du nul concédé à Blida face au Cameroun à l'entame des éliminatoires du Mondial russe, mais ils n'ont pas honoré leur engagement. L'EN n'a récolté qu'un petit point en quatre matches dans ces éliminatoires et elle n'a gagné aucun match à la CAN 2017 au Gabon. L'on pensait qu'elle allait repartir de l'avant après les deux victoires acquises devant la Guinée et le Togo sous la houlette de son nouveau coach espagnol, mais elle est retombée dans ses travers dans les deux matches capitaux face à la Zambie, ratant ainsi la chance de se relancer dans la course au Mondial russe face au petit poucet du groupe B. L'exemple zambien Depuis le départ de Christian Gourcuff et l'épisode Rajevac, un ressort est vraisemblablement cassé dans cette sélection nationale qui a touché, mardi soir, le fond. Elle est dans le coma et elle a plus que jamais besoin d'un sang nouveau pour s'en sortir. Les valeureux Zambiens ont montré la voie à suivre. Ils ont modifié et rajeuni leur sélection après avoir raté la qualification à la CAN 2017. Le résultat est là. Les Chipolopolo vont jouer une finale contre l'ogre nigérian pour la qualification au Mondial russe alors que personne n'a misé sur eux avant l'entame des éliminatoires. Leur driver a fait appel à 7 éléments de la sélection U20 championne d'Afrique et quart de finaliste au Mondial de cette catégorie. Trois d'entre eux ont joué mardi à Constantine, en l'occurrence Patson Daka, Enock Mwepu et Emmanuel Banda, les deux premiers comme titulaires. A méditer…